Kinshasa, 25 septembre 2020- 15eme Édition du Conclave numérique de la Confédération de l’industrie Indienne, CII-Exim Bank sur le partenariat Inde-Afrique, le ministre Congolais du Commerce extérieur insiste sur la création d’une commission spéciale mixte Inde-RDC comme cadre de suivi-évaluation de l’accord de 1988.
Jean Lucien Bussa s’est ainsi exprimé lors du lancement des travaux mercredi 23 septembre de la 15ème Édition du Conclave numérique de la confédération de l’industrie Indienne, CII-Exim Bank sur le partenariat Inde-Afrique.
Le but, le renforcement du commerce et des investisseurs de l’Inde par le biais d’un partenariat bilatéral, régional et continental.
Dans son allocution, le ministre du Commerce extérieur indique qu’avec la mise en œuvre de la Zone de libre échange continentae Africaine, l’Afrique représente un marché qui reflète l’ambition commerciale africaine.
Il estime que les partenaires devraient compter sur un marché de 1,25 milliard de consommateurs et un volume d’échanges commerciaux respectable.
En dépit de la situation de la COVID-19 qui touche différents pays avec ses effet néfastes, Jean-Lucien Bussa estime que cette situation d’infortune offre pourtant des immenses opportunités à l’Afrique dans des différents secteurs de l’économie notamment : agriculture, pêche, élevage,mine , hydrocarbure, infrastructure, industries de transformation, service etc.
Pour Jean-Lucien Bussa, l’Afrique demeure l’une des destinations favorables aux investissements porteurs à court, moyen et long termes.
En ce qui concerne la RDC, le ministre fait noter que le pays régorge d’immenses ressources en sol et sous-sol, des ressources halieutique ainsi que des minerais encore sous-exploités, et dispose d’une population active, jeune et dynamique.
Pour l’agriculture, la RDC dispose de 80 millions d’hectares de terres arables dont à peine 10% sont exploités en plus d’un climat favorable et d’une ressource hydraulique abondante dans l’ensemble du pays.
S’agissant du secteur industriel, Jean-Lucien Busa affirme qu’il est faiblement exploité, ce qui démontre que les défis de l’industrialisation restent entiers et ouvrent les possibilités aux investisseurs potentiels.
«Le secteur minier fournit près du tiers du PIB et plus de la moitié des recettes d’exportation des marchandises», a fait savoir le ministre Bussa. Alors que «le secteur manufacturier est peu développé car il couvre à peine 5% du PIB», dit-il, le secteur des services en revanche couvre 27% du PIB et connaît un réel épanouissement, en particulier dans le domaine de la téléphonie cellulaire. Le secteur de transport et autres voies de communication aussi regorgent d’un potentiel non encore exploité.
A en croire le ministre, ces opportunités peuvent être explorées dans la perspective de l’accroissement des investissements dans diverses activités et dans le cadre de développement des relations commerciales entre les deux pays.
La présence des investisseurs indiens en RDC se révèle à travers la construction et la réhabilitation des infrastructures. C’est le cas de la construction du barrage Kakobola (10.5 mégawatts) au Kwilu et du barrage de Katende (64 mégawatts) au Kasaï, ce qui justifie les bonnes relations bilatérales vieilles de 30 ans.
Jean-Lucien Busa insiste sur la nécessité de revisiter l’Accord de 1988 afin de l’adapter aux réalités du moment et la création d’une commission spéciale mixte Inde-RDC, comme cadre de suivi de l’évaluation dudit Accord.
Carmel NDEO
