Kinshasa, 28 octobre 2020 – La désserte en électricité au Congo, un casse-tête chinois, particulièrement dans la ville province de Kinshasa. La Société nationale d’électricité (SNEL) peine non seulement à réparer ses machines en panne qui créant un déficit énergétique, mais aussi elle n’arrive visiblement pas à respecter sa propre planification de délestage en vue desservir ses abonnés.
Toutes les communes de Kinshasa même sont aujourd’hui exposées aux coupures intempestives du courant électrique récurrentes depuis plus d’un mois, en raison des pannes au niveau du barrage électrique d’Inga.
Les habitants de la Cité Mama Mobutu dans la commune de Mont Ngafula, premier quartier à expérimenter le système de fourniture en mode prépayé est frappé de plein fouet par les délestages.
« On a plus de programme fixe. La situation a été vraiment bouleversée. Parfois, nous avons le courant les avant midis et puis rien jusqu’au lendemain, ainsi de suite », explique Benito Kalume, un habitant du quartier, rencontré dans la rue avec power bank de recharge pour son téléphone.
La même situation est aussi signalée aux quartiers Météo, Mimosa, Brikin, Delvaux, Ma Campagne, dans la commune de Ngaliema, mettant ainsi les tenanciers des boutiques et ménages en difficulté pour la conservation des vivres frais.
« Nous souffrons avec du courant. On n’arrive plus à conserver la provision, nous dormons sans électricité, chose grave qu’on ne connait pas ici à météo », déplore Alain Kongolo.
SURFACTURATION
Malgré le déficit d’énergie, plusieurs Kinois fustigent le comportement de la SNEL, notamment avec sa surfacturation sur un service non rendu et sans explication valable.
« Avant que le président de la République annonce la gratuité de l’électricité et de l’eau, la facture d’électricité était autour de 28.500 FC. Mais juste après la levée de cette mesure, la SNEL est passé du simple au double. Chose étrange que nous n’avions jamais connu », accuse Richard Kamanga, résident au quartier Mimosa. Il ajoute que « l’électricité revient par intervalle des jours entre 00h et à 5h, autour de trois fois la semaine ».
Dans plusieurs quartiers, cette situation a favorisé la montée en puissance de l’insécurité et des victimes en sont comptées au jour le jour.
Si les responsables de la SNEL ne règlent pas cet état de chose très rapidement, le mal reste encore trop profond surtout à l’approche des festivités de fin d’année.
Cédric BEYA