Beni, 31 octobre 2020- Plus de 983 civils ont été tués par des rebelles Ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) en 12 mois dans la région de Beni, au Nord-Kivu.
La barre de mille morts est proche d’être atteinte, lorsque l’on considère les bilans successifs après le massacre de plus de 23 personnes entre jeudi et vendredi à Baeti, ouest d’Oicha.
Les dégâts materiels sont aussi énormes qu’ils peuvent à terme impacter sur la qualité de vie des citoyens. Selon l’ONG nationale Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) qui suit de près la situation sécuritaire de la région, plus de 40 maisons, y compris les commerces, ont été incendiées par des assaillants. Du petit bétail et la basse-cour ont été soit emportés, soit décimés. L’ONG a évalué la situation de quelque 5 tonnes de cacao détruit par les assaillants.
Ces derniers massacres qui se sont déroulés le 30 octobre Alors que les Forces armées (FARDC) se félicitent du succès des opérations de traque dites de grande envergure contre ces rebelles depuis près d’une année, on enregistre en moyenne 18 civils tués sur deux attaques chaque semaine dans le territoire de Beni. Face à tableau préoccupant, le CEPADHO réitère son appel aux FARDC et aux Casques bleus de la MONUSCO à fournir plus d’efforts dans la traque des ADF. Ces forces doivent organiser la communication avec les comités locaux d’alerte sécuritaire en vue de prévenir les menaces et réduire les risques d’attaques en protégeant les civils. Ce qui pourra rassurer tant soit peu la population victime de la longue tragédie, estime cette ONG-DH.
Saisissant l’occasion de l’actualité politique de l’heure, le CEPADHO suggère au président de la République d’inclure la problématique sécuritaire à l’Est dans l’agenda des consultations qu’il envisage d’organiser. Cela, pour d’engager toute la Nation dans la lutte contre le terrorisme qui menace la paix et la sécurité du pays.
Roger KAKULIRAHI