Kinshasa, 30 décembre 2020, après avoir attendu 4 ans durant depuis la faillite de la BIAC, plus de 200.000 épargnants, créanciers et agents de cette banque voient leurs espoirs s’envoler notamment par le blocage par le Conseil d’Etat et la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe de la liquidation forcée légale décidée par la Banque centrale du Congo (BCC).
D’après des sources sûres, ce blocage est visiblement instrumentalisé par les actionnaires même de cette banque en faillite à travers leurs démarches auprès des instances judiciaires ci-haut citées.
L’objectif de leur démarche auprès de ces instruments de la justice, apprend dépêche.cd, vise, d’une part, à disculper leurs actes de mégestion, de fraudes et de détournement et d’autres part, de contrôler le processus de liquidation pour effacer les traces de leurs forfaitures et empêcher tout recouvrement des créances sur les sociétés débitrices de la BIAC ayant environ USD 53 789 170.05.
Chose qui étonne est de constater que depuis les dénonciations faites par la BCC en 2016, ces auteurs des actes de fraudes, de vol, de détournement et de mauvaise gestion qui sont les actionnaires et les dirigeants de la BIAC n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque poursuite judiciaire.
Au contraire, le Conseil d’Etat s’arrange à bloquer la liquidation forcée légale décidée par l’autorité de régulation de marché bancaire ayant désigné un liquidateur indépendant mis sous la supervision d’un cabinet d’audit International PWC.
Le parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe, en lieu et place de poursuivre les auteurs de la faillite ayant contraint plusieurs épargnants à perdre des sommes colossales, se fourvoie malheureusement en convoquant l’administrateur provisoire et le gouverneur pour leur demander des comptes sur leur gestion provisoire de 4 ans d’une banque faillie.
Face à ces incompréhensions à outrance, et calvaire enduré par les milliers des épargnants, le Chef de État, garant du bon fonctionnement des institutions est vivement appelé afin de permettre que justice soit faite et que l’état de droit tant chanté soit véritable vécu.
Cédric BEYA