Kinshasa, 27 janvier 2021- Le ministre de l’EPST, Willy Bakonga, est interdit de quitter la capitale suite au rapport accablant de l’Inspection générale des finances (IGF) avec la découverte de 12.000 écoles fictives sans compter le nombre de nouvelles unités fictives et près de 1.5 million de dollars américains détournés chaque mois dans ce secteur de l’éducation.
L’inspecteur, chef de service de l’IGF, Jules Alingete attend qu’au-delà des arrestations dont celui de DG SECOPE et de l’inspecteur général de l’EPST, que la justice ouvre le procès pour écouter toutes les personnes citées dans son rapport, sanctionner les coupables et que finalement ces pratiques s’arrêtent au niveau de l’enseignement.
Répondant aux questions de la Radio France Internationale (RFI),il a révélé que l’enquête menée par ses services a pris beaucoup dde temps suite à la malignité des responsables du secteur l’EPST dissimilant des écoles dans des milieux difficiles à découvrir.
« Le premier rapport que nous avons eu de nos services fait état de 12.000 écoles fictives. Ils ont disséminé ces écoles fictives à l’intérieur du pays, dans des endroits où vous n’avez pas la possibilité de vérifier. C’est pour cela que nous avons eu beaucoup de temps avec nos services à l’intérieur pour vérifier la réalité de ces écoles », a déclaré Jules Alingete.
Il regrette également le nombre important d’enseignants Nouvelles unités fictives répertoriées, mais surtout le manque à gagner enregistré par l’État avec le détournement de près de 1.5 million chaque mois.
Pendant ce temps, la Banque mondiale vient de suspendre son financement de 100 millions de dollars à l’appui à la gratuité de l’enseignement jusqu’à l’aboutissement de ce dossier judiciaire sur les dénonciations de détournement.
Cédric BEYA