Kinshasa, 24 février 2021-Le procès de Rossy Mukendi Tshimanga a été ouvert ce mercredi 24 février, au Tribunal militaire de garnison, à Kinshasa, en présence de toutes les parties dont l’officier de police, major Carine Lokeso, mise en cause par la partie civile.
Après ouverture de l’audience, les avocats de la partie civile, avec en tête Me Richard Bongo, ont décidé de se retirer suite au refus de prestation de serment de la nouvelle composition.
Les avocats de la partie civile se sont donc concertés pour ne plus continuer l’audience parce que la nouvelle composition, qui siégeait pour la première fois, n’a pas voulu prêter serment, selon les prescrits de la loi, a déclaré Arsène Tshimanga, frère du défunt.
Et d’ajouter, « Face à l’intransigeance, les avocats ont décidé de ne pas continuer avec la procédure jusqu’à ce que le tribunal régularise cette situation, c’est-à-.dire jusqu’à ce que les juges assesseurs vont prêter serment pour que le procès puisse suivre son bon chemin ».
Par ailleurs, a affirmé Arsène Tshimanga, que pour cette première journée, les différentes parties au procès ont répondu à l’appel du tribunal.
A l’occurrence, le policier Toskis Kumbu, l’officier de police, major Carine Lokeso et les différents membres de la partie civile dont Nathalie Tshimanga, sœur de Rossy et le Mouvement Debout congolais du professeur Alphonse Ntumba Luaba.
Cela fait exactement trois ans depuis que Rossy Mukendi Tshimanga a été tué, le 25 février 2018, au cours d’une manifestation organisée par le Comité laïc de coordination (CLC) pour exiger le départ du pouvoir de Joseph Kabila et l’organisation des élections générales.
Deux plaintes avaient été déposées la même année à l’auditorat militaire par les avocats de la famille afin que justice soit faite et que les responsabilités soient établies.
Cédric BEYA
