Kinshasa, 25 février 2021- Les avocats d’Afriland First Bank, le Français Éric Moutet et le Congolais Coco Mbayo, annoncent une action en justice contre deux ONG, PLAAF et Global Witness, pour recel d’informations auprès de ses deux anciens agents, de surcroît condamnés à des peines lourdes pour association des malfaiteurs en dissimulant des informations secrètes de la banque.
Au cours d’une conférence de presse organisée ce 25 février à Kinshasa, ces avocats indiquent que cette procédure est consécutive à une énième sortie médiatique de ces organisations « soi-disant lanceurs d’alerte » annonçant la révélation de nouvelles preuves accablantes, détenues par ces deux agents condamnés, en fuite et désormais protégés par eux.
« Ce qui se passe aujourd’hui, ce que les deux ONG ont décidé de remettre le couvert, de refaire une campagne de presse diffamatoire contre la banque et certains clients. Les organes de presse ont indiqué détenir de nouvelles preuves, de nouveaux fichiers bancaires censés démontrer une nouvelle fois qu’il y aurait des comportements malfaisants, des témoignages de ces deux faussaires, aujourd’hui protégés par ces lanceurs d’alerte », a expliqué Me Éric Mouetet.
Les avocats d’Afriland estiment que face à cette campagne médiatique considérée d’attaque agressive et d’harcèlement violent avec des accusations graves et surréalistes, non documentés et jamais portés au contradictoire, seuls la justice pourrait les départager.
« Au regard de cette nouvelle agression qui a été imaginée par ces ONG, nous avons décidé de les faire citer directement devant le tribunal de Kinshasa sur le fait de recel. Parce que dans ce qu’ils nous ont écrit, il y a quelques jours, par les organes de presse qui les représentent, le lien est désormais assumé. Ils ne se cachent même plus d’avoir soutenu ces deux faussaires et d’avoir récupéré toute la documentation afférente. A partir du moment qu’ils les assument dans cette attaque médiatique, nous allons leur demander de les assumer devant les juges », ont-ils insisté.
Entre-temps, les avocats d’Afriland Bank regrettent que, lors de la première affaire, lorsqu’il s’est agi de prendre la défense de ces deux anciens agents devant les tribunaux, ils avaient nié leur relation qui, du reste, n’avait pas empêché la justice de dire le droit.
Si des peines très lourdes ont été prononcées par le tribunal de Kinshasa, c’est aussi parce qu’ils n’ont pas été défendus par les mêmes personnes qui se servent d’eux à l’étranger pour dénoncer des choses invraisemblables.
Ainsi, Afriland dit travailler sur ces dossiers, étant donné qu’elle dispose de nouvelles preuves sur les méthodes non conventionnelles utilisées par ces ONG visant à nuire à sa réputation.
Cédric BEYA