Kinshasa, 13 mars 2021- Encore un témoignage en mémoire de feu Henri Thomas Lokondo.Francis Do Joseph Bonjemb’a affirme: « Mon témoignage pour lui est hors tout témoignage, car la tristesse déborde le langage ».
Grand esprit, grand homme d’Etat et libre d’esprit s’en va. Il avait le courage exceptionnel depuis sa jeunesse de dire tout haut ce que les autres disaient tout bas et il l’a prouvé à temps et à contretemps. Sa vie a été un véritable pèlerinage politique de haute facture qui nous interpelle tous, chacun en ce qui le concerne et selon les affinités.
Je l’ai connu en tant que REDOC (numéro 1 des renseignements en province). Rigueur, ordre, stratégies, ponctualité, politesse… étaient son livre de chevet qu’il mettait à la consommation publique au jour le jour. Il me disait toujours lors de nos rencontres : »Il faut se réveiller tôt même quand on a encore sommeil ».
Du haut du perchoir de prime à bord au Sénat et à l’Assemblée nationale, à chaque fois qu’il prenait la parole, son verbe était exceptionnel, extraordinaire et il attirait même l’attention des aveugles et des sourds. Un homme convainquant. Son combat était celui de défendre son Equateur natal ainsi que le Congo en général. Auteur de plusieurs propositions de lois pertinentes au Parlement, membre de plusieurs commissions parlementaires, membre des cabinets ministériels dont celui du général LIKULIA BOLONGO LINGBANGI, il nous laisse toute une école que nous devons protéger et léguer à la future génération.
Au nom du Grand Equateur et, précisément, celui de sa base électorale de Mbandaka où on l’a toujours appelé en Lomongo »NTEFEDJI » (porte-parole, molobeli en lingala), je tiens avec amertume et consternation à présenter mes sincères condoléances à sa famille biologique qui est la mienne, par ricochet, à sa famille politique (UCL, PALU et Alliés, etc..) ainsi qu’à toute la République pour cette perte énorme incommensurable et irréparable.
Témoin du Christ, il l’a été, dans la manière dont il pressait les troupeaux de Dieu qui lui était confiés, de bon gré et selon Dieu. Témoin du Christ il l’a été, dans la manière dont il veillait sur lui-même et sur son altruisme, non pas par cupidité, non pas en exerçant un pouvoir autoritaire ; mais en devenant lui-même le modèle du troupeau.
Que Dieu de miséricorde l’accueille dans son royaume et que la terre des aïeux, terre pour laquelle il a sacrifié sa jeunesse (JMPR, etc.) lui soit douce et tendre à jamais.
Adieu grand frère, ami, Premier conseiller politique et ton deuil restera éternel, car un grand homme ne meurt jamais, il se repose.
La Rédaction