Kinshasa, 23 mars 2021, L’audience au tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete est entré, lundi 22 mars, dans la phase d’audition des témoins et de visualisation des vidéos. Ces éléments devront également fonder son intime conviction à se prononcer sur les faits de l’assassinat de l’activiste Rossy Mukundi, portés au-devant sa juridiction.
Malgré la journée pluvieuse de lundi, le tribunal a tout de même poursuivi avec son instruction. Les juges ont entendu une policière au rang de sous commissaire principal présentée en qualité de témoin afin de donner sa version des faits.
Maitre Richard Bondo, coordonnateur des avocats des parties civiles a déclaré que cette dernière a opté pour la stratégie de dénégation dans le but de protéger l’officier de police Carine Lokeso. Elle comparait aussi à ce procès en qualité de renseignant. Une posture contestée par la partie adverse. Elle bataille pour la renverser et obtenir sa comparution comme présumée commanditaire de l’assassinant de Rossy Tshimanga.
Il a été abattu, il y a trois ans, au cours d’une manifestation organisée par le Comité laïc de coordination, CLC, réclamant l’organisation des élections en 2018 et le départ de Kabila du pouvoir.
Entre-temps, la partie civile affiche sa sérénité et dit garder espoir et foi en la justice congolaise. Pour elle, tous les assassins doivent être identifiés et subir la rigueur de la loi.
Le tribunal a renvoyé l’audience au jeudi 25 mars pour poursuivre avec l’instruction.
Cedric BEYA