Kinshasa, 1er avril 2021- Dans un communiqué rendu public ce jeudi, l’Observation de la dépense publique, ODEP, dresse un tableau sombre des finances publiques causé par l’absence d’application des mesures fiscales.
Selon l’ODEP, cette situation est consécutive à la fin de la coalition FCC-CACH doublée d’un manque de conseil des ministres pendant 4 mois. Aussi avance-t-elle, la République fait face à un gouvernement démissionnaire et la mise à l’arrêt de tous les investissements.
Face à cette situation, cette structure estime que le pays aura du mal à mobiliser plus de 3.5 milliards cette année. Ceci est également dû au manque de suivi caractérisé par les ministres censés encadrés les finances sans oublier les manœuvres des régies financières travaillant en électron libre.
Le malheur est que 2,5 milliards USD des recettes fiscales seront utilisés pour les rémunérations, comme en 2020, déclare l’ODEP.
L’Observatoire de la dépense publique rassure que seules les réformes fiscales sauront pallier ce problème.
Entre-temps, elle révèle qu’une hémorragie est causée en l’absence de cette nécessité d’assainir les finances publiques.
“Depuis janvier, un déficit mensuel de 14 millions USD est enregistré. L’État mobilise à peine 530,6 millions de CDF (256 millions USD) et avec des dépenses de 560,1 de CDF, (270 USD) par mois, sur une trajectoire prévisionnelle de 546 millions”, lit-on dans ce communiqué.
L’ODEP fustige en passant le climat politique délétère qui ne favorise pas le processus de recours aux bons du trésor en ce sens qu’il ne rapporte plus grand-chose, faute de soumissionnaires.
Cédric BEYA