Kinshasa, 14 avril 2021- L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco a, au cours d’un point de presse mercredi 14 avril, démenti les allégations portées par le Secrétaire général de l’Epst faisant état de la détention par l’église catholique des écoles fonctionnant avec des faux arrêtés ministériels.
Dans une correspondance récemment adressée à la Coordination des écoles catholiques, l’abbé Nshole affirme que le Secrétaire général à l’Epst a annoncé la désactivation des listes de paie de plus de 600 écoles conventionnées catholiques pour ce motif.
Contrairement à ces allégations, la Cenco révèle que parmi ces écoles répertoriées comme détenant des faux arrêtés, plusieurs d’entre elles sont des très anciennes écoles créées depuis la deuxième république voire même depuis l’époque coloniale.
A titre d’illustration, le Secrétaire général de la Cenco a cité les écoles Kabisoko et Kitamulikwa dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu; l’Ep Munandji au Lomami; l’Ep Kiniati à Masimanimba au Kwilu et autres.
Selon l’abbé Donatien Nshole, ces écoles fonctionnent normalement et présentent même des candidats aux épreuves de fin de cycle. Et l’annonce de cette mesure a affecté, dit-il, plus de 6000 enseignants des écoles concernées.
“Il ne s’agit pas des écoles fictives. Elles fonctionnent normalement en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du Secope chaque année. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin de cycle”, a fait savoir Donatien Nshole.
Ainsi, la Cenco perçoit l’urgence d’un travail de vérification beaucoup plus approfondie demandant énormément du temps pour établir la responsabilité de ces faux arrêtés. Mais aussi, la nécessité de régulariser les écoles victimes de ce système et de nettoyer le fichier du personnel.
Toutefois, la Cenco appelle les autorités compétentes à surseoir à cette décision de désactiver des listes de paie les écoles qui remplissent les critères requis de viabilité.
Pour la Cenco, la réponse favorable à cette préoccupation permettra de garantir le droit et l’éducation des élèves et le salaire des enseignants qui y travaillent.
Ruth AMAFE/Cédric BEYA