Kinshasa, 4 mai 2021- L’évêque d’Inongo Monseigneur Donatien Bafuidinsoni dénonce le manque de vison de la part des politiciens de la province du Maindombe, qui passent l’essentiel de leur temps à défendre leurs propres intérêts.
Dans un message sur la situation sociopolitique de la province du Maïndombe du 01 mai, ce prélat catholique révèle que certains politiciens dans la quête du positionnement sont à l’œuvre de créer des tensions incontrôlées au sein du Chef-lieu de la province.
“Ces derniers temps, particulièrement, il s’observe un climat de tension et de division à tous les échelons et au sein de la population du chef-lieu de la province alimenté par certains acteurs politiques en quête de positionnement, de popularité ou en mal d’ambition démesurée qui tourne à la mégalomanie”, a déclaré l’évêque Bafuidinsoni.
Et d’ajouter que “Cette situation peut, à tout moment, exploser et devenir incontrôlable : il suffit d’une petite étincelle. Nous avons pourtant, encore frais dans nos mémoires, les tristes événements vécus à Yumbi en décembre 2018 qui devraient nous servir de leçon”, prévient-il.
Il déplore en même temps, la régression du développement qui s’observe au sein de cette province caractérisée par l’absence de structures de base, des routes, d’entreprises, d’accès à l’eau potable, d’électricité, d’université ou d’instituts supérieurs dignes de ce nom.
Depuis la transformation du Maindombe en province, l’évêque affirme que pas un seul centre de santé n’a été construit par le gouvernement provincial. Et même en dépit de sa réputation de province riche en bois, Monseigneur évoque le scandale par le fait de voir les élèves assis à même le sol dans de salles de classe en paille.
Une situation qui l’a poussé à faire appel à l’inspection générale des finances afin de mener un audit urgent et sans complaisance de la gestion des ressources locales et fonds alloués à la province.
En bon pasteur, il appelle les fils et filles de Maïndombe à la cohésion ainsi qu’à la construction de la paix pour faire décoller cette province.
Cédric BEYA