Kinshasa, 28 mai 2021- le Centre de réflexion juridique de lutte contre l’impunité (CRJLI) chapeauté par Franck Kalolo, affirme que les mesures prises par les autorités pour la gestion de l’éruption du volcan Nyragongo, à Goma, dans la province du Nord-Kivu ne sont pas à la hauteur de la gravité des faits.
Selon le coordonnateur de cette structure de la société civile, le gouvernement n’arrive pas à dénombrer les déplacés, moins encore à assurer les factures des hospitalisés sans compter l’approvisionnement alimentaire qui tarde à arriver.
“Le gouvernement devient incapable de répondre aux besoins de tous les déplacés, parce que même ceux qui sont au Rwanda à Gisenyi, ne sont pas bien encadrés. Nuit et jour au niveau de Saké que je connais très bien, il y a multitude de gens et c’est difficile de les gérer”, a renseigné Franck Kalolo.
Il décrit également la faiblesse affichée par le gouvernement dans l’identification des déplacés pour répondre à leur besoin.
“Le gouvernement n’arrive pas à identifier les déplacés. Il faudrait d’abord connaître le nombre avant de les aider. Le nombre n’est pas connu, ceux qui sont dans les hôpitaux, le gouvernement est incapable d’apurer les factures et répondre aux soins de santé”, a-t-il fustigé.
En même temps, il estime que la communication assurée par le porte-parole du gouvernement n’est pas rassurante car, dit-il, marquée par des imprécisions.
“Nous demandons aussi au ministre de la Communication et médias de nous faire la restitution responsable c’est à dire précise avec toutes les données. Ce qu’il donne-là, est imprécis. Pour nous CRJLI, il y a encore à revoir de ce côté là”, dit-il.
Au cours de sa dernière conférence de presse organisée jeudi 27 mai, après l’ordre d’évacuation des habitants de dix quartiers de Goma, le ministre de la Communication avait estimé que plus de la moitié de la population de cette région du pays a été contrainte à se déplacer pour trouver refuge dans des lieux rassurants.
Sur place, plusieurs déplacés affirment avoir marché de kilomètres à pieds sans aide du gouvernement. D’autres déclarent qu’ils n’ont pas mangé faute de moyens et manque d’assistance des autorités.
Cédric BEYA