Kinshasa, 31 mai 2021- Au cours d’une conférence de presse organisée lundi 31 mai, à Kinshasa, Constant Mutamba s’est une fois de plus prononcé sur la question des réformes électorales, en réiterant la position de son regroupement politique, celle de la convocation d’une quadripartite afin de trouver un consensus sur cette question.
Pour le président de la Nouvelle génération de l’émergence du Congo, (Nogec) , il est impératif de convoquer un mini dialogue. Celui-ci mettra autour d’une table la majorité, l’opposition, les confessions religieuses ainsi que la société civile.
Au cas contraire, Constant Mutamba d’un ton ferme, menace de faire appel à la rue en associant d’autres forces politiques, au cas où le Parlement ne fait pas marche arrière avec la loi Lutundula sous examen.
“Nous estimons que cette loi risque encore d’être à la base des crises qui vont pratiquement déstructurer la République. En fait, la République n’appartient pas à un seul camp politique ou à ceux qui ont des députés à l’assemblée nationale pour que eux seuls puissent se repartir les postes au niveau de la CENI. C’est pour ça que la Nogec en appelle à un sursaut patriotique une fois de plus pour depolitiser complètement la CENI, il y va de l’avenir de la République”, conseille Constant Mutamba.
Il estime qu’ignorer les autres forces en présence serait une erreur monumentale. Pour lui, la République n’est pas composée uniquement des partis représentés à l’Assemblée nationale.
Abordant la question de la Congolité née à la suite de la proposition de Noël Tshiani, ce cadre du FCC estime que ce débat appelle également à la tenue d’une table ronde, tout en précisant que cette question est purement juridique.
“Nous pensons que c’est une question essentielle qui appelle à des profondes réflexions. Sur cette question de limitation d’accès au poste de la Présidence la république à une catégorie des congolais, Nogec avait déjà émis son avis. Ne peut être candidat à la Présidence de la République qu’un citoyen, né sur le territoire congolais de père ou de mère congolaise. Voilà la proposition, et le moment venu, lorsqu’on mettra en place une commission quadripartite nous aurons l’occasion de pouvoir alimenter à propos”, déclare Maître Mutamba.
Il rassure que sa proposition est différente de celle de Noël Thiani en ce sens que la sienne met l’accent sur l’obligation du lieu de naissance sans forcément conditionner l’origine congolaise de deux parents.
Cet acteur qui mène le combat du renouvellement de la classe politique congolaise n’a pas omis dans ses interventions, d’insister sur la mobilisation des ressources nécessaires pour une assistance en faveur des populations victimes de l’éruption volcanique de Nyiragongo.
Cédric BEYA