Lubumbashi, 25 juin 2021- Au cours d’un atelier à Lubumbashi, la présidente du réseau pour l’autonomisation de la femme (REPAPE) s’est indignée du fait que la RDC demeure un pays à potentiel minier sans aucune voie de développement.
Pour cela, Aimée Manyong estime qu’au regard de la situation socio-économique du peuple congolais, les mines en RDC demeurent un simple slogan.
“On ne fait que parler des mines, les mines au Congo ne sont qu’un slogan mais ceux qui en profitent c’est les autres”, a-t-elle déclaré.
Actuellement, révele-t-elle, les investissements miniers dans le secteur privé ne contribuent qu’à environ 14% du budget national, alors qu’à l’époque, la Gecamines contribuait jusqu’à hauteur de 72%.
À l’en croire, cette situation serait dûe au manque de suivi du Gouvernement congolais dans les négociations des partenariats avec les investisseurs dans du secteur minier.
En revanche, elle appelle les miniers à contribuer d’une manière “concertée” au développement du pays en vue de répondre aux besoins des communautés locales bénéficiaires de trois sources de financement.
“L’apport des miniers dans le développement doit être d’une manière concernée, qu’ils aient les orientations pour savoir quelles sont nos réels besoins et non venir nous imposer leurs désirs pensant répondre à nos besoins. C’est comme un politicien qui amène le paracétamol dans un centre de santé alors que 90% de malades souffrent du paludisme”, a-t-elle dit.
Junior KANIKI