Kinshasa, 02 août 2021- Le député national Tembos Yotama a fustigé dimanche 01 août l’amateurisme qui a caractérisé la gestion de l’état de siège dans le Nord-Kivu et en Ituri.
Dans un entretien accordé à depeche.cd, dimanche 01 août, cet élu de Butembo a estimé que l’état de siège instauré par le Gouvernement de la république n’a pas donné des résultats escomptés.
Contrairement aux avis de certains qui estiment que les groupes rebelles tuent par panique, Tembos Yotama affirme que ces terroristes opèrent en réaction aux opérations des forces de l’ordre.
“Non, ils ne tuent pas à leur passage, ils reviennent plutôt dans les agglomérations qui n’avaient jamais été touchées, comme à Kalunguta à la porte de la ville de Butembo, quand ils entrent en pleine ville de Beni et massacrent certains civils et kidnappent d’autres. Bref, l’État de siège a raté son décollage et tout doit être refait et faire les choses avec professionnalisme pas avec amateurisme”, a-t-il déclaré.
Il ajoute que le mal est très profond étant donné que la situation s’empire au jour le jour.
Pour lui, le bilan de l’état de siège demeure négatif.
“L’état de siège avait été instauré pour ramener la sécurité dans les provinces du Nord Kivu et Ituri, mais le résultat est comme si, ce sont les tueurs qui avaient décrété leur état de siège pour intensifier les atrocités”, a-t-il déploré.
Ce député national fustige les efforts qui sont plus observés dans la maximisation des recettes, la multiplicité des textes en lieu et place du retour de la sécurité.
Contrairement aux jours d’avant, l’État de siège a créé une insécurité grandissante dans les milieux urbains.
D’où, a-t-il ajouté, la nécessité d’évaluer voire de réorienter les stratégies, et à l’extrême de suspendre l’état de siège pour d’autres stratégies afin de soulager la population.
“Les congolais du Nord Kivu et Ituri, sont immolés et abandonnés à leur triste sort, égorgés du jour au lendemain comme des moutons à l’abattoir devant un gouvernement des Warriors”, s’est-il indigné.
Les députés nationaux se retrouvent ce lundi pour évaluer la gestion de l’état de siège dans les deux provinces depuis le 6 mai de l’année en cours.
Manassé DIBWA