Kinshasa, 16 août 2021 : le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia a adressé un courrier au présidium de la plateforme des confessions religieuses sur le processus de désignation du prochain président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Une façon pour lui d’interpeller le président de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), Mgr Marcel Utembi et celui de L’église du Christ au Congo (ECC), André Bokundoa-bo-Likabe, président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Ces deux derniers, respectivement président et vice-président de ladite plateforme qui réunie les leaders religieux.
Après le refus de ces deux confessions religieuses de répondre à l’invitation leur envoyée par la commission instituée pour traiter les dossiers de chaque délégué, Christophe Mboso N’Kodia a rappelé que : “la commission est une émanation de l’Assemblée nationale, en application des dispositions combinées des articles 48 de son règlement intérieur et 12 de la loi organique de la CENI”.
Indigné, Mboso interroge Utembi et Bokundoa : “la résolution adoptée en sa séance plénière du 12 aout 2021 qui institue celle-ci ne renseigne t-elle pas, à son article 1er alinéa 3, que la commission peut, si elle le juge nécessaire, entendre les représentants des forces politiques et de la société civile concernés ?”
C’est ainsi que le speaker de la chambre basse du Parlement regrette l’attitude de ces deux leaders religieux.
“Ne pas déférer à son invitation frise l’obstruction des efforts d’information nécessaire pouvant lui permettre de saisir et traiter en toute équité les divergences profondes qui prévalent au sein votre plateforme”.
Ensuite, le président de l’AN appelle à la conscience collective et à la responsabilité historique des leaders religieux dans ce processus. Il les a en outre prié à privilégier, en toute circonstances, le dialogue, fondement des rapports humains “en lieu et place de ce manque de considération, les uns envers les autres, qui ne nous avance guère dans la cause noble qu’il nous semblons défendre ensemble”, conclut Mboso.
Makambo B.