Mbandaka, 24 août 2021- Se déclarant légalistes, 7 députés provinciaux de l’Équateur accusent Buka Lompulo Claude, président de l’organe délibérant de la province, d’avoir détourné 50 millions de FC alloués à la Session extraordinaire. Cette session qui n’avait que deux points à l’ordre du jour, n’a pas pu se tenir.
La lecture de cette déclaration a été faite lundi 23 août, devant la presse au siège de l’Assemblée provinciale à Mbandaka, par le député provincial Clovis Elongama.
Ces élus provinciaux ont, à cet effet, souligné que cette somme devrait être reversée au trésor public, étant donné que le motif pour lequel elle a été affectée n’a pas abouti. Ce qui constitue, selon eux, un détournement des deniers publics en vertu de l’article 145 du code pénal congolais livre ||.
Par ailleurs, ils reprochent également au président de l’Assemblée provinciale de faire la rébellion contre les institutions et les lois de la République, en s’opposant délibérément aux arrêts de la Cour Constitutionnelle du 16 août 2021, annulant la motion de défiance et la mise en accusation du gouverneur Bobo Boloko Bolumbu.
“Les arrêts de la Cour Constitutionnelle sont immédiatement exécutoires et sont opposables à tous”, disent ces élus de l’Équateur.
Ils ont en outre indiqué que le président Buka Lompulo, s’est rendu coupable de beaucoup d’abus, avant de décider ce qui suit : “de son interdiction formelle ou d’engager l’Assemblée provinciale de l’Équateur, et ne plus accéder à l’enceinte de l’Assemblée provinciale jusqu’à la fin de ses consultations attestées par une autorisation de sortie dûment signée par le VPM Ministre de l’intérieur, car son retour à Mbandaka n’a pas été autorisé par le VPM ; implorent la diligence du pouvoir central en l’occurrence le VPM Ministre de l’intérieur, de prendre toutes les dispositions idoines en vue de préserver la paix et la tranquillité publique menacée à ce jour par le président Buka”.
Enfin, ils invitent le pouvoir judiciaire ainsi que les services de sécurité, à Kinshasa qu’à l’Équateur, de se saisir d’office du comportement de leur président, afin de stopper sa rébellion contre les institutions et les lois de la République.
Fabrice NKANGA