Kinshasa, 31 août 2021- Après la mission sécuritaire et humanitaire effectuée par le Premier ministre et quelques membres du gouvernement en Ituri et au Nord-Kivu pour palper du doigt les opérations militaires, ainsi que la bonne marche de la Justice dans la partie Est du pays, la Ministre d’Etat en charge de la Justice et garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese a, au cours d’un briefing à la presse organisé ce mardi avec son collègue de la communication et des médias, motivé de prime à bord, la décision du Chef de l’Etat de mettre ce coin de la République sous état de siège.
Pour la Ministre d’Etat, la partie Est de la RDC, notamment les deux provinces ont connu des guerres depuis plus de deux décennies, et il fallait une autre stratégie pour le retour de la paix.
“On a essayé de mettre toutes les stratégies possibles, ça n’a pas marché. C’est ce qui a poussé le président de la République à décréter depuis le 3 mai, et ainsi à prendre les mesures pour la mise en œuvre de cet état de siège”, a dit Rose Mutombo devant les professionnels des médias.
Pour la Ministre de la Justice, il y avait beaucoup des défis à relever sur terrain, et suite aux mesures d’applications qui ont été prises, poursuit-elle, c’était tout à fait normal que la Justice telle que rendue d’une manière classique, porte une autre image en s’adaptant à l’état de siège.
“Quand vous regardez l’ordonnance de la mise en œuvre de l’état de siège, en son article 6, on a demandé à ce que toutes les juridictions de droit commun puissent être désintéressées par les dossiers ayant trait aux infractions pénales”, a ajouté la patronne de la Justice.
Vu les défis qu’il fallait relever quant au fonctionnement de la Justice pendant cet état de siège, Rose Mutombo Kiesse a indiqué avoir pris une circulaire demandant aux différentes juridictions d’être opérationnelles, notamment les juridictions de droit commun.
“Pour cela, il fallait, à travers la mission du Chef du gouvernement Sama Lukonde, aller sur terrain pour voir si réellement que la circulaire était fonctionnelle”, a-t-elle conclu.
Makambo B.