Kinshasa, 09 septembre 2021- Les conditions de vie des pensionnaires de la Prison Centrale d’Angenga de Gemena reste à désirer. Dans une enquête réalisée par Dépêche.cd, soit quatre jours après la mort de quelques prisonniers hospitalisés à l’Hôpital général de référence de Gemena, il a été prouvé que, nombreux de locataires de cette maison carcérale de la province sont ceux qui sont éloignés de leur famille biologique. Ainsi, la conséquence directe est le manque de nourriture. Ce qui provoque de ce fait, plusieurs cas de malnutris dans ce centre pénitentiaire.
Cet état des prisonniers malnutris est dû à l’abandon de l’État congolais vis-à-vis de son devoir régalien, qui est aussi celui de nourrir des personnes en conflits avec la loi, privées de leur liberté.
Les prisonniers d’Angenga à Gemena ne vivent que grâce à certaines Ongd, églises et autres volontaires qui contribuent en nature et espèce pour la survie de ces congolais privés de la liberté, mais qui ont droit à la vie. Hélas, cette aide n’est pas régulière et n’arrive souvent qu’à la fin de semaine.
Pas plus tard que la semaine passée, trois détenus affamés et profondément maigris ont été transférés dans un état grabataire à l’hôpital. Malheureusement quelques jours après leur hospitalisation, ils vont rendre l’âme.
“Nous demandons au Gouverneur de province, représentant le pouvoir public, de prendre ses responsabilités car, c’est triste de voir nos frères mourir de faim pendant que nous sommes une province à vocation agricole. La prison centrale d’Angenga ne fait pas beau vivre”, a tonné un acteur de la société civile.
Jean-Pierre MUTAMBA