Kinshasa, 15 septembre 2021- L’agression du journaliste Patient Ligodi, correspondant de RFI, lors de la marche de Lamuka ce mercredi, continue de susciter des réactions. La plus récente est celle des Correspondants congolais de la Presse Internationale, qui promettent un embargo sur les activités étatiques, au cas où ils constataient que l’ordre de cet acte barbare venait du gouvernement.
Dans son communiqué signé par son rapporteur, Bienvenu-Marie Bakumanya, ce collectif dit avoir constaté avec horreur, l’interpellation musclée et sauvage de Patient Ligodi, pendant qu’il couvrait la manifestation de l’Opposition ce mercredi à Kinshasa.
“Le collègue s’est pris des coups, ses bourreaux se sont assis sur lui dans la voiture, il étouffé complément”, disent ces journalistes, qui constatent qu’en dehors de Patient Ligodi, plusieurs autres journalistes de la presse internationale avaient subi les “mêmes violences gratuites sans être filmés”.
“Cette brutalité sur un journaliste est un message négatif contraire à l’Etat de droit prôné par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi”, regrette ces correspondants congolais de la presse internationale.
Par ailleurs, ils exigent du gouvernement de la République, l’arrestation et la poursuite de tous les policiers auteurs de ces « brutalités ». Ce qui démontrera, poursuivent-ils, à l’opinion nationale et internationale, que le gouvernement se désolidarise de cet acte.
“Avec la même insistance, nous demandons aussi que son chef hiérarchique direct, considéré par nous comme d’honneur d’ordre, soit également poursuivi par la justice militaire”, lancent-ils.
Relaxé, le journaliste Patient Ligodi suit des soins médicaux dans un hôpital de la Capitale, et affirmé, dans un vidéo publié, être bien portant.
Makambo B.