Kinshasa, 27 septembre 2021- 10 mois après l’interruption des discussions de l’accord de Bibwa, le gouvernement de la République, représenté par le Vice-Premier ministre de la Fonction publique, le ministre d’Etat du budget, les ministres de l’EPST, des Finances, du Travail, a relancé ce lundi, la commission paritaire gouvernement-banc syndical des enseignants, à Kinshasa.
Ces assises de deux jours ont été ouvertes par le VPM en charge de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau. Il a affirmé la ferme volonté du gouvernement d’accoster à bon port avec ces discussions, pour une rentrée scolaire apaisée sur l’ensemble du territoire national.
Ces assurances faites aux enseignants ont été précédées par l’intervention du rapporteur de l’intersyndicale des enseignants du Congo, Godefroid Matondo. Ce dernier a rappelé au gouvernement la nécessité de répondre à leurs revendications avant la rentrée scolaire.
“A ce jour, l’enseignant congolais ne jure que : sur l’application de l’accord de Bibwa en général, et principalement sur le paiement du 2ème et 3ème palier de Bibwa ; la prise en charge des NU ; la supression des zones salariales et l’octroi des primes de brousse ; la construction des nouvelles salles de classes et des nouveaux bâtiments dans le cadre de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire ; la régularisation des écoles désactivées ; le repositionnement administratif des enseignants fictif de la désactivation. Ensuite, l’opérationalisation de la caisse de retraite des enseignants ; l’extension de la mutuelle de santé dans votre province administratif ; le paiement de la prime institutionnelle aux enseignants, agents et cadres de l’enseignement, primaire, secondaire et technique”, a-t-il insisté.
Pour cela, le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Tony Mwaba a soutenu que ces assises ont été convoquées pour mener une évaluation sérieuse de l’année passée, mais surtout afin d’envisager des perspectives nouvelles pour une année réussie.
“Nous ne pouvons pas non plus évoluer vers l’ouverture des portes d’écoles le 4 octobre, si on ne pouvait pas se retrouver ensemble pour essayer d’évaluer en tant que partenaires, dans quelles conditions cette rentrée peut être lancée. Vous êtes des partenaires éducatifs, je le dis toujours, le partenariat à l’EPST n’est pas une faveur, c’est une obligation légale”, a déclaré Tony Mwaba.
Et d’ajouter : “Nous sommes partenaires et non adversaires. La différence c’est que dans le partenariat, nous sommes appelés à maintenir le dialogue permanent et à marcher ensemble. Vous les savez, les méthodes à l’EPST ont changé. Rien n’est conçu, rien n’est mené sans vous avoir associé”.
Par ailleurs, il a indiqué que depuis sa prise des fonctions à la tête de ce ministère, il s’est aussitôt mis à répondre aux revendications des enseignants, dont 7 des 10 points, lui présenté, dans leur cahier de charge.
Il s’agit notamment du nettoyage du fichier paie ; de la prise en charge des N.U des maternelles ; de l’augmentation de frais de fonctionnement à 20,25% ; de la retraite des enseignants ; de la mise en place de la caisse de retraite ; de la prime de brousse dont la moitié a été payée.
Ainsi, le ministre a rassuré que ces assises vont permettre d’évaluer et confirmer ce qui a été dit, mais également avoir un regard particulier sur les autres préoccupations encore pendantes.
“Le gouvernement ici prendra effectivement position pour voir qu’est-ce qui est possible d’être fait pour nous permettre de retourner à l’école”, a-t-il rassuré.
Cédric BEYA