Kinshasa, 28 septembre 2021- Dans une déclaration faite lundi 27 septembre et dont une copie est parvenue à Dépêche.cd, le Conseil des professeurs d’Universités au Congo et le collectif des Associations et personnalités de l’ESU s’est prononcé contre l’indifférence du Gouvernement de la République face à la dégradation de leurs conditions des vies.
Pour ces professeurs, les états généraux de l’Enseignement supérieur et universitaires devraient aussi tenir compte des conditions salariales des enseignants.
A en croire le professeur David Lubo, président du CPUC, les professeurs d’universités vont s’assumer si le gouvernement ne respecte pas ses engagements pris dans le cadre du protocole d’accord de 2017.
“Depuis 2017, lorsque nous avons signé un protocole d’accord avec le gouvernement Tshibala qui consistait à ce qu’on récupère notre pouvoir d’achat en trois palier, un seul palier a été donne jusqu’à aujourd’hui. La précarité des conditions de vie fera qu’à un moment donné, on arrête pour ne plus offrir nos services, à un état qui ne nous considère pas”, dit-il.
Et d’ajouter : “Même le peu d’argent qu’on as promis pour la recherche en remplacement de la vente des syllabus, le ministre du Budget refuse d’acter cela. Alors pensons rompre ce silence par les manifestations de rue. Je crois que ce le langage que le gouvernement entend. Nous avons été avec le Premier ministre le 18 février, nous ne pensions pas qu’autant de mois après son installation, il oublierait l’ESU. Nous avons demandé qu’on enlève l’IPR, un impôt pour tuer le Congolais. Et je veux dire à haute voix qu’une balayeuse à la Présidence touche mieux qu’un professeur émérite. Je pense que cela nécessite réflexion”.
Après les tensions qui se constatent au niveau de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), le démon de la grève frappe maintenant à la porte de l’ESU, malgré les états généraux organisés, mais qui semblent n’avoir pas touché le fond du problème des enseignants.
Makambo B.