Kinshasa, 02 octobre 2021- Dans son point de presse organisé, vendredi 1er octobre 2021, le Groupe de Travail sur la Justice Transitionnelle appelle le Gouvernement à adopter une stratégie holistique pour les victimes répertoriées dans le rapport Mapping.
Cet appel a été lancé aux autorités du pays, à l’occasion de la célébration du 11ème anniversaire de la publication de ce rapport par le commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme.
Dans son discours, Thérèse Kulungu, coordonnatrice de cette structure, a démontré la nécessité pour la RDC de mettre en place une Justice Transitionnelle.
Celle-ci, a-t-elle souligné, est l’ensemble de mécanisme judiciaire et non judiciaire pour faire face aux crimes commis en République démocratique du Congo.
Une année après la volonté exprimée par le Chef de l’État, le groupe de travail sur la Justice Transitionnelle se dit très déçu de constater qu’elle n’ait pas été suivie d’actes concrets pour lutter contre les crimes graves commis dans le passé.
“Nous exhortons le Président de la République à faire preuve de réelle politique pour faire lancer la lutte contre l’impunité et le recours à la justice transitionnelle au cœur de la stratégie de sortie de la MONUSCO”, a dit la coordonnatrice de cette structure.
Et de rajouter: “Le temps est venu que le président de la République Démocratique du congo, Félix Tshisekedi concrétise son engagement à faire adopter une stratégie globaliste de justice transitionnelle, et à demander de manière expresse aux Nations Unies, l’établissement d’un Tribunal pénal pour la RDC et le soutien à la mise en place des chambres spécialisées mixtes pour rendre justice aux victimes des crimes les plus graves, et mettre fin à la culture de l’impunité qui alimente les conflits dans notre pays depuis les années 90”.
Ce Rapport Projet Mapping concerne les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire congolais.
Ruth AMAFE