Kinshasa, 02 octobre 2021- Afin d’éviter les crises politiques au Kongo Central, les notables de 366 groupements de cette province vont surveiller de près les prochaines élections de gouverneur et Vice-gouverneur. Pour ce faire, ils ont fixé aux députés provinciaux une ligne directive à suivre, pour élire un gouverneur qui selon eux, doit être visionnaire et en mesure de conduire le développement de la province.
Ainsi donc, ils emboîtent le pas du mouvement de réflexion “Makuku Matatu”, qui s’est prononcé quant à ce il y a 2 semaines.
Dans une déclaration faite à Matadi, le Vice-président de cette structure, Mr Ntseka a plaidé pour le renouvellement de la classe politique, à partir de la tête de la province.
“Nous voulons des hommes nouveaux avec un coeur nouveau. Nous ne voulons plus de ces anciens acteurs politiques pilleurs, qui veulent faire du mandat au gouvernorat de la province, une carrière”, a-t-il déclaré.
Dénonçant ce qu’elle considère comme une tentative de prise en otage de la province par “un groupe de politiciens avides de pouvoir pour le pouvoir”, la cohésion des notables issus de 366 groupements du Kongo Central menace de recourir à l’arbitrage du Chef de l’Etat. Ce, si les députés provinciaux passent outre leur volonté.
“Nous demandons aux députés provinciaux de désigner le candidat gouverneur de province, qui va proposer un meilleur programme pour le développement du Kongo Central. C’est celui-là le véritable Ne Kongo qu’il faut voter et placer à la tête de la province. Nous voulons un gouverneur visionneur qui peut relever cette province qui est dans le chaos. Si les députés provinciaux osent voter un voleur à la tête du Kongo Central, nous allons demander au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo de dissoudre l’Assemblée provinciale. Nous n’accepterons plus de gouverneur médiocre,” a martelé Ntseka Makinu.
Dans l’entendement de ces notables, le prochain gouverneur du Kongo Central ne devra pas faire partie des acteurs politiques de carrière. Reste à savoir si l’oiseau rare de leur choix, sera aussi le choix des élus provinciaux.
Guy Roger NYAMPALA