Kinshasa, 05 octobre 2021- Les 72 heures accordées par le bureau de l’Assemblée nationale aux confessions religieuses pour s’accorder sur leurs délégués à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sont tombées caduques et sans consensus. De ce fait, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO), qui assure la présidence de la plateforme, a adressé une correspondance au speaker de la chambre basse du Parlement.
Pour la CENCO, il n’y a pas eu d’évolution dans les échanges entre les huit confessions, car samedi dernier, ajoute-t-elle, les chefs religieux étaient confrontés à un conflit d’interprétations de la correspondance du président de l’Assemblée nationale.
“En eflet, pour le Présidium de la Plateforme constitué de la CENCO et de l’ECC. votre lettre faisait etat de l’échec de toutes les tractations menees jusque-la au sein de la Plateforme des Confessions religieuses pour la désignation de nos deux candidats à la CENI et nous invitait à aller de l’avant, à harmoniser nos vues en mettant de côté ce qui nous divise, dans le respect de notre Charte et de La loi organique de la CENI”, écrit le vice-président de la CENCO, Mgr José Moko.
Et d’ajouter : “le groupe de six nous a signifié que cela ne sert pas, autant attendre la position que prendra la Plénière de l’Assemblée Nationale. Nous constatons que les six autres confessions religieuses fondent leur soit-disant majorité sur une interprétation erronée de l’article 17 de notre Charte, et quelles ignorent totalement l’article 10 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la CENI. Nous avons donc pas trouvé de consensus, malgré notre demande leur adressée de nous présenter d’autres candidatures. Nous n’avons pas voté non plus”.
Un rapport global du Présidium sur le processus de désignation des animateurs de la CENI par la Plateforme des Confessions religieuses sera envoyé au président de la chambre basse du Parlement.
“Nous prions pour que l’Esprit Saint vous accompagne dans les efforts que vous déploierez pour éviter à la Nation une crise de trop qui ne profitera à personne”, a conclu le vice-président de la CENCO.
La réunion de lundi n’a pas eu lieu, et déjà dans le groupe de Dodo Kamba, l’on annonce de défection. Le chef spirituel de l’église orthodoxe qui a rejoint la CENCO et l’ECC pense que les confessions religieuses ne peuvent prendre le pays en otage.
Makambo B.