Kinshasa, 05 octobre 2021- La majorité des écoles tant publiques, que conventionnées se trouvant dans la sous-division Lukunga/2, n’ont pas repris l’année scolaire 2021-2022, le lundi 04 octobre, date officielle, telle que souhaité par Tony Mwaba, Ministre de tutelle. C’est ce qui ressort d’un constat fait sur terrain, par une équipe de Dépêche.cd à travers les écoles de cette partie de la Capitale.
S’estimant abandonnés, ces enseignants trouvés dans différentes écoles de Ngaliema, avec le même discours : “Il n’y aura pas des cours sans réponses satisfaisantes aux revendications des enseignants”, semblent ne jurer que sur l’application de l’accord de Bibwa. Ce, avant une quelconque reprise de cours.
Ainsi sur place, pour cette première journée de la reprise de l’année, on retrouve, soit les salles des classes vides, soit encore des salles remplis d’élèves, mais sans enseignants.
A l’EP3/Binza, tout comme à l’Institut Révérend Samba où le préfet, Ntambu Nkusu, a, en administratif, émis le vœu de voir la situation se décanter dans le meilleur délai pour permettre aux élèves de suivre les cours normalement, le discours et le constat sont les mêmes.
De son côté, le Chef de la sous-division provinciale Kinshasa/Lukunga-Ngaliema2, Patrick Kassanda, a rassuré les grévistes de la volonté du gouvernement à trouver dans le bref délai des solutions à leurs désidératas. Juste avant cela, il a fustigé ledit mouvement de grève observé dans sa juridiction qui, d’après lui, n’émane d’aucun communiqué officiel d’une des délégations syndicales reconnues.
Effectivité de la majoration du salaire des enseignants
Annoncée par le ministre au courant de la semaine dernière, la majoration du salaire des enseignants n’est toujours pas effective. En effet, les enseignants croisés dans des écoles, affirment que cette majoration de 40.000FC pour les enseignants de province et 20.000FC pour ceux de Kinshasa, risque de subir le même sort que celui de 100.000FC promis, il y a 4 mois sans suite, par le même Ministre.
Et de faire remarquer le manque d’accompagnement du gouvernement, quant à la réhabilitation des infrastructures scolaires, notamment les bancs et salles de classe, dont la capacité d’accueil semble dépasser.
A ce sujet, les enseignants de l’EP3/Binza, dont Mavanga, Achille Mpukuta et Merveille Ntingi se sont indignés de l’indifférence du gouvernement aux conditions d’encadrement des élèves bénéficiaires de la gratuité de l’enseignement.
Un système occasionnant le surpeuplement dans des salles de classe. Ainsi, ils ont plaidé pour la réhabilitation des écoles surtout, ont-ils insisté, l’ajout et réparation des bancs pupitres.
Manassé DIBWA