Kinshasa, 18 octobre 2021- Le comité laïc de Coordination, (CLC), une association d’actions catholique assure qu’il n’est pas encore tard pour dégager un large consensus devant conduire le pays à l’organisation des élections apaisées, et ainsi épargner à la population de nouvelles souffrances.
“Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous pouvons encore sauver la situation, et la solution est entre les mains du chef de l’Etat qui avait appliqué exactement même mesure lorsqu’il a remarqué que la désignation de Ronsard Malonda s’était passée dans des conditions très contestables et irrégulières, il s’est abstenu de rendre une ordonnance d’investiture”, dixit le CLC.
Selon maître Hervé Diakese, porte-parole du CLC, le Chef de l’Etat devra par principe de parallélisme de forme, surseoir à la désignation des animateurs de la nouvelle équipe électorale.
“C’est maintenant que le Chef de l’État a la même possibilité, en tenant compte des mêmes conditions objectivement comparables de surseoir à la désignation de la nouvelle équipe de la CENI et de revenir assez rapidement à un compromis avec toute les parties prenantes. Le Congo y gagnera, la démocratie y gagnera et nous allons épargner à notre population des nouvelles souffrances, elle qui s’est beaucoup sacrifiée pour l’alternance et la démocratie” ajoute-t-il.
A défaut de ses observations, il indique que le CLC qui ne prend pas à la légère son engagement avec le peuple, va se prononcer en temps utile sur sa position .
“Les élections ne sont pas un cadeau, c’est un droit et l’exercice du peuple souverain, nous devons respecter la souveraineté de ce peuple qui s’est beaucoup sacrifié pour ça. En temps utile le CLC donnera sa position, mais, il est très clair. Le CLC est dépositaire du sacrifice des martyrs de l’alternance et de la démocratie qui ont voulu que ces peuples puissent avoir des élections crédible et transparente.
Nous sommes comptables des morts et des gens qui ont été emprisonnés et estropiés, nous ne prenons jamais à la légère cet engagement que nous avons pris pour notre peuple”, a insisté Hervé Diakese.
Pour cela, il dit déplorer que le pays n’a pas pu tirer leçons du passé, malgré tous les efforts fournis pour que cette fois au moins que la désignation des animateurs de la CENI obéisse à un consensus le plus large possible pour permettre que la RDC ait des élections apaisée, transparente et qui consolident la démocratie.
Cédric BEYA