Kinshasa, 27 octobre 2021- L’Église du Christ au Congo (ECC) a organisé, du lundi 25 au mercredi 27 octobre 2021 en la Cathédrale du Centenaire à Kinshasa, sa 58e réunion extraordinaire.
A l’issue de ces assises de trois jours, plusieurs résolutions ont été prises. Parmi tant d’autres, l’ECC a décidé de rompre avec les six confessions religieuses, ayant signé le Procès-Verbal désignant Denis Kadima et Roger Bimwala, respectivement comme président et membre de la plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
“Décidons la rupture d’avec les six confessions religieuses signataires du Procès-Verbal de désignation du Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante et d’un membre de la plénière pour le compte de la Plate-forme des Confessions religieuses que nous décrions et proposons la redéfinition des valeurs, du mode opératoire de la Plateforme ainsi que la révision de sa charte”, indique l’Église du Christ au Congo dans sa déclaration.
Pour l’ECC, la RDC traverse une crise multiforme, dont l’une des causes est l’entérinement contesté des nouveaux membres de la Centrale électorale.
C’est ainsi qu’elle demande également aux 6 confessions religieuses pro-Kadima et les autres membres de la CENI, de demeurer indépendantes à l’égard du politique.
“Leur demandons de jouer leur rôle de moralisation de l’espace politique conformément aux valeurs éthiques et de demeurer indépendantes vis-à-vis du politique”, poursuit l’ECC.
Plusieurs branches de l’ECC ont pris part à ces assises telles que : la Mission des laïcs protestant (Milapro), les fédérations des jeunes, femmes et des hommes de l’église du Christ au Congo.
Rappelons également que le processus de désignation des animateurs de la CENI par les confessions religieuses, leur entérinement par les élus nationaux et investiture par le Chef de l’État continue de susciter des réactions.
La communauté internationale regrette le manque de consensus, alors que l’opposition congolaise qui appelle à la dépolitisation de la CENI, prévoit de grandes manifestations pour dire non à ce qu’elle appelle “passage en force”.
A l’Union sacrée, il est difficile de reculer, le train étant déjà en marche en vue d’éviter le glissement en 2023.
Makambo B.