Kinshasa, 03 novembre 2021- Estimant qu’un prix de carbone plus robuste et équitable intégrant toutes les opportunités, permettrait de découpler l’augmentation des émissions et le développement économique, le Chef de l’État congolais, Félix Antoine Tshisekedi a haussé le ton pour réitérer son vœu de voir la tonne de carbone se négocier à 100 dollars américains, à la place de 5 dollars.
Ceci ressort de son discours tenu en marge des assises de la Cop26, ouvertes depuis lundi 01 novembre dernier à Glasgow.
A en croire le Chef de l’État congolais, c’est le 22 avril dernier lors de la conférence sur le climat tenue aux Etats-Unis d’Amérique sur initiative du Président américain Joe Biden, que son vœu sur la révision à la hausse du prix de la tonne de carbone tire sa source.
“Avec ses tourbières et son massif forestier, la RDC fournit à l’humanité un immense service de séquestration de gaz carbonique et contribue à limiter l’augmentation de la température planétaire”, a-t-il mentionné.
Et d’ajouter “Ses ressources énergétiques ainsi que ses minerais stratégiques essentiels dans le développement de techniques, outils et procédés visant à réduire l’impact carbone de même que la pollution au niveau planétaire positionne naturellement, mon pays, comme solution”
D’où sa plaidoirie qui, d’après lui, permettra de concilier l’engagement de la réduction d’émission de gaz à effet de serre aux efforts de lutte contre la pauvreté au profit des populations, particulièrement aux communautés locales et aux peuples autochtones.
À Glasgow, le Président Félix Antoine Tshisekedi a également rappelé la nécessité de soutenir les programmes d’adaptation de l’Union africaine, tels que l’Accélération de l’Adaptation en Afrique (AAA) et le Plan de Relance Verte de l’Afrique.
Ce, avant d’annoncer la révision de sa politique environnementale fixant à 21%, la réduction d’émission de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, et dont le coût de mise en oeuvre est évalué à 48 milliards de dollars américains.
Manassé DIBWA