Kinshasa, 22 novembre 2021- Au cours du point de presse conjoint animé avec son collègue de l’industrie, le ministre congolais de la communication et médias, Patrick Muyaya est revenu sur le rapport hold-up publié par des médias internationaux, et qui éclabousse le clan Kabila, ancien président de la République.
Pour le porte-parole du gouvernement, les nouvelles qui sont sorties ne sont pas surprenantes.
“Il faut qu’on se regarde bien, parce que les nouvelles qui sont sorties ne sont pas surprenantes. Il y a une différence entre le travail qui est fait par l’IGF ou par les services et le travail fait par les professionnels des médias. Ces derniers ont étudié le dossier, ils ont donné des éléments”, a dit le ministre Muyaya.
Et pour le gouvernement de la République, poursuit le ministre, pour ce qui est de la question de BGFI Bank, les différentes enquêtes, les questionnaires ont été envoyés aux services de l’État habilité sur ce sujet à la Banque Centrale du Congo, au ministère des Finances, à l’IGF, et les membres du gouvernement ont collaboré.
“Sur le dossier de BGFI Bank, il existe au parquet un dossier judiciaire depuis le mois de mai 2021”, a informé Patrick Muyaya.
Par ailleurs, il se pose une question, laquelle il a vite trouvé la réponse : “Qu’est ce que les journalistes souhaitent en mettant ces éléments d’informations sur la place publique ; ils souhaitent que la justice puissent se saisir et faire la lumière, parce que lorsque la justice intervient, elle n’intervient pas pour dire que tel est coupable, elle permet d’avoir une vision claire de ce qui s’est passé”.
A Muyaya d’ajouter : “pour la BGFI Bank, les faits ont été reconnus ; il y a eu des discussions entre l’IGF, la BCC et la BGFI. Des faits qui se produisent depuis deux ans, ils l’ont reconnu et il y a un accord ; la banque s’est engagée à rembourser la somme de près de 43 millions de $, qui a été utilisée”.
Dans un autre registre, renchéri-t-il, la ministre de la justice a écrit au parquet le 20 novembre dernier.
“Elle a donné injonction aux fins d’enquête et de poursuites. Nous ne pouvons pas comme gouvernement, rester insensible à de telles allégations. Le moment venu, la justice se saisira du dossier, les personnes qui sont concernées seront invitées pour donner leurs éléments ; parce qu’il faut faire la différence entre une enquête journalistique et une enquête judiciaire”, a indiqué le ministre de la communication et médias.
Et d’atterrir : “Ce que nous devons retenir est que pour le président de la République, et comme pour le gouvernement, la lutte contre la corruption est un pilier important de notre stratégie… Ainsi nous devons améliorer le climat des affaires, c’est le travail que nous faisons. Et nous devons être sûr que nous avons mis en place un dispositif qui permet de lutter efficacement contre la corruption, car cette lutte, nous ne la ferons pas parce qu’il y a des journalistes qui la réclame, mais parce que nous sommes convaincus que c’est un pilier d’une gouvernance responsable”.
Makambo B.