Kananga, 25 novembre 2021- La structure “Femmes main dans la main pour le développement du Kasaï” (FMMDK) plaide pour des actions communes, en vue de lutter pour l’élimination des violences sexuelles à l’égard de la femme au Kasaï central.
Nathalie Kambala, Coordonnatrice de cette structure, a lancé cet appel à l’occasion du début ce 25 novembre, de la campagne 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre célébrée sous le thème national : “Je me lève et je m’engage aujourd’hui contre les violences faites aux femmes, aux jeunes filles et aux petites filles”.
Pour cette actrice de la société civile en province, la situation de violences sexuelles au Kasaï central est très préoccupante avec les évènements de triste mémoire du conflit de la milice Kamuina Nsapu.
Nathalie Kambala déplore cependant la recrudescence de ces actes qui avilissent la femme et dont certaines autorités tant civiles que militaires sont impliquées.
“Pas plus tard qu’au début de ce mois de novembre, plusieurs cas de violences sexuelles ont été rapportés impliquant les services de sécurité qui sont censés protéger ces survivantes, des parents, des pasteurs, des chefs coutumiers sont devenus aujourd’hui des bourreaux”, déplore-t-elle.
Elle interpelle par la même occasion l’autorité provinciale à appuyer le combat que mène différents acteurs impliqués dans la lutte pour faciliter une prise en charge holistique aux victimes.
“Nous interpellons l’autorité provinciale, parce que tous ces cas ici nous les identifions, nous les documentons mais dès lors que l’autorité met en cause les statistiques que nous partageons même la prise en charge aura des difficultés”, renchérit Nathalie Kambala.
La campagne 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre est un évènement international annuel célébré le 25 novembre, date de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et qui se clôture le 10 décembre, date de la journée dédiée aux droits humains.
David Saveur MIKOBI