Kinshasa, 24 novembre 2021- Le secrétaire d’État fédéral belge, Thomas Dermine a déclaré, ce jeudi, au cours d’une conférence de presse organisée, à l’ambassade de la Belgique, à Kinshasa que son pays est résolument engagé dans une approche non seulement de restitution, mais bien plus de reconstituer de tous les patrimoines culturels de la RDC.
Environs 85 mille œuvres d’arts vont faire l’objet d’études par une commission paritaire belgo-congolaise d’experts scientifiques, afin de ressortir les différents aspects d’objets selon leurs provenances et modes d’acquisitions.
Le secrétaire d’État fédéral belge a indiqué que cette commission devra spécifier les objets légitimes que la Belgique a acquis sous forme de transaction qu’ils pourront évidemment garder, des objets illégitimes qu’elle reconnait avoir acquis sur fond “de pillage, vol et massacre” devant être restitués et enfin les objets “point d’interrogation” dont le mode d’acquisition prête à de doute.
Pour ce qui est de la dernière catégorie dont preuves historiques ne permettent pas de les classifier, une mobilisation financière de 2 millions d’euros a été décaissé afin de permettre à la commission d’accélérer avec les études devant déterminer leur moyen d’acquisition.
Ce faisant, il a salué l’implication de la République démocratique du Congo à travers les institutions impliquées, afin d’arriver à un résultat satisfaisant jusqu’à l’aboutissement de ce processus devant permettre à la RDC de recouvrir son identité culturelle.
Par ailleurs, Thomas Dermine a soutenu que la Belgique s’est engagée à promouvoir d’autres moyens additionnels qui pourraient entrer dans la ligne de réparation sur base de la présentation du rapport de la commission paritaire.
Entre-temps, il a estimé qu’au delà de la restitution de ces objets, il revient de la responsabilité de la RDC de garantir la conservation de tous les objets au risque de faire retarder encore le processus déjà enclenché.
Cédric BEYA