Kinshasa, 07 janvier 2022 – Alors que l’équipe de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) affiche complet après l’investiture des délégués de l’opposition par le président de la République, les élections de 2023 continuent de prêter à confusion.
Plusieurs analystes estiment qu’il est impossible d’avoir des élections dans le délai prévu par la loi suprême, alors que l’opposition ne désarme pas pour pousser Félix Tshisekedi à demeurer dans la légalité.
Jérôme Bonso, coordonnateur d’Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées (AETA) pense de son côté, que la Centrale électorale dirigée par Denis Kadima, a déjà accumulé 7 mois de retard dans la préparation desdites élections prévues en 2023.
“Les opérations devraient être déjà planifiées, à partir d’avril 2021. Pour que la date du 24 janvier 2024, date de prestation de serment, le nouveau président élu puisse le faire. Cela devrait se faire dans une fourchette de mille jours”, a-t-il indiqué sur les ondes de la radio Top Congo.
Et d’ajouter : “la réforme de la législation électorale devrait, du point de vue planification, faire 80 jours. Cela devrait commencer avant 2021 et rien n’a été fait. La deuxième grande opération, c’est la révision du fichier électoral, qui devrait prendre 400 jours, soit de juillet 2021 à août 2022”.
Pour cet expert en matière électorale : “nous avons encore un problème d’identification et d’enrôlement des électeurs. La CENI devrait déjà commencer à faire les opérations pré-électorales. Or jusqu’à aujourd’hui, la CENI n’a pas encore de moyens financiers et matériels pour le faire”.
Makambo B.