Kinshasa, 16 janvier 2022- Revenant sur la suspension d’un mois à titre préventif de 4 membres de la commission de gestion des indemnités et des transports de l’Université pédagogique nationale (COGIT/UPN), pour détournement de plus d’un million de franc congolais, plusieurs cadres scientifiques et administratifs abordés par dépêche.cd soutiennent qu’il s’agit purement d’une coterie orchestrée par le comité de gestion.
Pour preuve, ils brandissent la même décision où le comité de gestion affirme avoir audité les différents responsables du bureau de la COGIT, sans être convaincu des explications fournies par ces derniers. Et plus loin, le comité, disent-ils, a déclaré que les faits ne sont plus à l’ordre des rumeurs, mais plutôt des faits avérés.
Curieusement, seulement quatre membres du bureau, (coordonnateur adjoint, comptable, trésorier et secrétaire) sont suspendus, laissant de manière incomprise, le coordonnateur principal qui engage la COGIT de part sa signature.
Pour d’aucuns, le comité de gestion a, à dessein, monté ce coup en laissant en fonction seul le coordonnateur principal aux affaires, pour entre autres orchestrer d’autres actes décriés par la communauté universitaire, ou cherche mieux à couvrir sa mégestion avant son départ ; s’il faut s’en tenir aux dernières nominations du ministre de l’ESU.
“Pourquoi avoir laissé le professeur Buluku, géré seul la COGIT, Est-ce parce qu’il est proche et solidaire avec le comité de gestion sortant?”, s’interroge un cadre de l’UPN qui trouve louche cette suspension jugée arbitraire.
D’autres, par contre, accusent le comité de gestion de saper l’autorité de Muhindo Nzangi qui a exigé aux responsables des universités de s’abstenir, durant cette période, de tout acte ou propos qui risquent de porter atteinte à l’ordre public et à l’atteinte de la paix sociale.
Pour l’instant, le climat au sein de cette institution reste morose, divisé non seulement par les récentes nominations de nouvelles autorités académiques, mais aussi par cette suspension qualifiée d’inique.
Cedric BEYA