Kinshasa, 24 mars 2022- Le Réseau des professeurs de la RDC vient de décréter à nouveau la grève dans tous les établissements de l’enseignement supérieur public du pays.
Dans son communiqué de presse qui nous est parvenu, ce réseau justifie sa décision par la mauvaise foi, estime-t-il, du gouvernement par rapport aux engagements ayant conduit à la suspension, le 02 mars, de la grève décrétée depuis le 05 janvier dans toute l’étendue de la République.
“A la suite du Communiqué conjoint signé entre les bancs gouvernemental et syndical académique (RAPUCO) le mercredi 02 mars 2022 et à la promesse du démarrage des travaux de la commission paritaire pour le lundi 07 mars 2022, il a été décidé la suspension de la grève sèche et générale entamée depuis le lundi 05 janvier 2022”, rappelle le communiqué.
Et d’ajouter : “Ayant constaté que la commission paritaire n’a pas eu lieu à la date prévue, le Communiqué de presse du 18 mars 2022 du RAPUCO avait exigé la tenue effective des travaux de la commission paritaire pour le mardi 22 mars 2022 et opération “Toge dans la rue” le jeudi 24 mars 2022. Réunis ce jour en réunion d’évaluation de l’effectivité des promesses d’exécution données par le banc gouvernemental, le RAPUCO a malheureusement observé, et ce, après plusieurs jours de patience et de dépassement des délais, la mauvaise foi du banc gouvernemental. Ceci contre toute la bonne foi naturellement manifestée par le RAPUCO sous toutes les formes”.
“En conséquence, le RAPUCO relance officiellement la grève séche et générale à partir de ce jeudi 24 mars 2022, sur toute l’étendue du territoire, et ce, dans tous les établissements d’enseignement supérieur et universitaire publics. La grève ne sera suspendue qu’après l’issue heureuse des travaux de la commission paritaire”, martelle le communiqué.
Dans l’entre-temps, le ministre de tutelle qui a communiqué la date du 25 mars comme celle du début des travaux de ladite commission continue sa ronde de sensibilisation sur le système LMD.
Une ronde jugée inopportune au regard des problèmes à gérer dans le secteur de l’enseignement où la peur d’une année blanche se fait de plus en plus sentir.
Manassé DIBWA