Kinshasa, 06 mai 2022- Le député national Juvenal Munubo, élu du Nord-Kivu, évoque un bilan mitigé sur l’évaluation de l’état de siège, une année après sa mise en application au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces de l’Est de la RDC plongées depuis plus de deux décennies dans l’activisme des groupes armés.
Pour ce représentant de la population, cette disposition juridique prise par le Président de la République le 6 mai 2021, est entachée du résultat négatif d’autant plus que, souligne-t-il, “il y a encore des massacres qui continuent. On n’est pas arrivé à éradiquer le groupe ADF, et donc, ce n’est pas un bilan positif”.
Pour endiguer cette situation, il estime que la solution ne se trouve pas dans le fait de maintenir ou non l’état de siège.
Il recommande plutôt un “engagement fort à ramener la paix. Il faut donner des moyens aux militaires, il faut les placer dans des bonnes conditions de vie et de travail et améliorer les relations entre les militaires et les civils pour qu’ils apportent des informations sécuritaires pour mettre fin aux groupes armés”.
Dans le même sens, il soutient l’idée émise par le chef de l’Etat à la suite d’une réunion tenue le 5 mai avec les caucus des élus de ces deux provinces ainsi que le Premier ministre et quelques membres du gouvernement, de convoquer la table ronde pour déterminer l’avenir de l’état de siège.
“Vous savez que les députés ont mené une évaluation de l’état de siège, le Premier ministre aussi, il y a une une évaluation si pas une mission au niveau du ministère de la défense, la société civile a aussi sa propre évaluation de l’état de siège, ça vaut la peine à un moment donné de confronter cela. C’est plutôt une opportunité d’échanger, de voir les différents rapports d’évaluation et voir qu’est ce qu’on peut arrêter comme stratégie durable parce que l’état de siège se révèle être une stratégie pas durable”, a-t-il conclu.
Cédric BEYA