Kinshasa, 11 juin 2022- Le projet de loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 relatif au code pénal congolais en matière de prévention et de répression de la traite des personnes jugé recevable par l’Assemblée Nationale.
Présenté ce vendredi par le Ministre des droits humains, Fabrice Mpuela, ce projet de loi qui vise à décourager la traite des personnes caractérisée notamment par la mendicité forcée et les travaux forcés a été reçu, après débat, par une grande majorité des députés.
“[•••] Ces pratiques existaient mais on ne pouvait pas les sanctionner parce qu’il y avait un silence dans la loi”, a souligné le ministre au sortir de la plénière et ce, avant d’insister sur le regard particulier que le gouvernement attend avoir sur ce projet une fois promulgué.
Satisfait de la réception de la loi par les députés, le vice-coordonnateur de l’APLTP, Eric Odon Kuku a, pour sa part, dit attendre la première lecture de ladite loi laquelle conduira, a-t-il souligné, à sa première mouture et sa promulgation afin que toutes les formes de traite des personnes soient incriminées sur le sol congolais.
Ainsi, il a annoncé les campagnes de sensibilisation et de vulgarisation sur toute l’étendue du territoire national afin de permettre à toutes les couches de la population congolaise de s’imprégner de ladite loi envoyée à la commission PAJ et celle de Droit de l’homme de l’Assemblée nationale pour examen avant sa probable adoption.
Il faut dire que ce projet de loi présenté par le ministre des droits humains à l’Assemblée nationale est l’oeuvre de l’APLTP. Celle-ci est une agence créée par la présidence de la République, sous le rêne de Félix Antoine Tshisekedi dans le but de prévenir et de lutter contre toute forme de traite des personnes. D’où l’élaboration du projet de loi complétant et modifiant le code pénal congolais.
Manassé DIBWA