Kinshasa, 15 juin 2022- La marche de colere des habitants de Goma, au Nord-Kivu, déterminés à faire entendre leur voix face à l’agression de la RDC par ses pays voisins dont le Rwanda a été dispersé au poste frontalier de Goma-Gisenyi.
La police nationale congolaise qui s’est vu déborder par la masse n’a eu d’autre choix que de tirer de gaz lacrymogènes pour dissuader les manifestants qui comptaient coûte que coûte traverser la frontière rwandaise.
Pour les organisateurs de cette manifestation, notamment le mouvement citoyen Lucha, le gouvernement congolais doit rompre les relations avec le rwandais et clarifier le rôle de l’Ouganda dans l’attaque de Bunagana.
“Nous appelons le gouvernement Congolais à rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda, clarifier le rôle de l’Ouganda dans l’attaque de Bunagana, assainir et équiper l’armée pour qu’elle mène promptement les hostilités sur terrain”, lit-on dans un twitter de ce mouvement.
Signalons que plusieurs forces vives et sociales de la ville de Goma ont pris part à cette manifestation que plusieurs qualifient d’avertissement au Rwanda, accusé par l’armée et les autorités congolaises d’appuyer en artillerie et en homme le mouvement terroriste du M23.
Sur ce fait, le Vice-premier ministre des affaires étrangères qui a reçu mardi 14 juin, les diplamates des pays membres de conseil de sécurité de l’UN, à Kinshasa, a soutenu avoir donné les informations les plus correctes du terrain à l’Est du pays face aux allégations “mensongères du Rwanda”.
Il rassure de poursuivre ce ballaie diplomatique qu’il mène à Kinshasa avec notamment les représentants de la SADC, CEEAC et la CAE afin d’obtenir des condamnations fermes de tous les pays agresseurs.
Cédric BEYA