Kinshasa, 17 juin 2022- Proposée par le présidence en exercice de l’EAC, Uhuru Kenyatta, l’idée du déploiement à l’Est de la RDC d’une force armée composée des éléments de sept pays membres de l’organisation rencontre une forte opposition au sein de l’opinion nationale.
L’une des figures emblématique n’est tout autre que le Prix Nobel de la paix 2018, le Docteur Denis Mukwege alias le réparateur des femmes victimes des viols orchestrés par les groupes rebelles oeuvrant à l’Est grâce à l’appui de certains voisins membres de l’EAC. D’où sa désapprobation du déploiement d’une telle force qui, souligne-t-il, ne contribuera qu’à l’aggravation de la situation.
“Le déploiement dans l’Est/RDC d’une force régionale composée par des pays à la base de la déstabilisation, d’atrocités et du pillage de nos ressources n’apportera ni la stabilité ni la paix et risque d aggraver la situation”, a déclaré Denis Mukwega en appelant à la réforme des FARDC, de la PNC et de l’ANR.
Du côté de Kinshasa, certaines sources proches du gouvernement affirment que l’idée du déploiement d’une telle force à l’Est de la RDC ne passera pas tant que l’Ouganda et de Kigali feront partie intégrante dans la force à déployer dans le cadre de l’EAC.
Dans l’entre temps, il s’annonce une rencontre dimanche 19 juin des responsables militaires des 7 pays membres de l’EAC afin de préparer le déploiement tant contesté d’une force régionale dans les provinces d’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Manassé DIBWA