Sécurité – infiltration rwandaise dans l’armée congolaise : La communauté internationale placée sur le banc des accusés

Kinshasa, 30 juin 2022- L’ambassadeur de la République Démocratique du Congo aux Nations-Unies n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la politique d’infiltration de l’armée congolaise par le Rwanda imposée par la communauté internationale.

Il l’a dit mercredi 29 juin, au cours d’une réunion du conseil de sécurité de cette organisation tablant sur la situation sécuritaire en RDC agressée par le Rwanda, sous couvert du M23.

“Les Rwandais sont entrés dans notre armée, j’ai entendu ici quelqu’un dire que le Congo a la première responsabilité de protéger ses frontières et de protéger sa population. Je suis d’accord. Mais qui nous a dit d’intégrer des rwandais dans notre armée ? Cette même communauté internationale. Chaque fois qu’il y a eu même une petite rébellion, on dit qu’il faut négocier et puis en négociant on devait inclure les gens dans l’armée”, a-t-il lancé.

Il a, par ailleurs, regretté que cette option a amené au sein de notre armée des personnes sans formation adéquate, mais avec des titres autoproclamés.

“Ce monde venait avec leur rang autoproclamé. Tout le monde vient, moi, je suis général, colonel, major. On leur donne ce poste-là, et n’ont jamais eu une formation militaire qui justifie ce rang là. C’est comme ça que nous avons une armée qui est infiltrée et comment voulez-vous que cette armée puisse protéger la population ? Parce que c’est une armée qui travaille non seulement pour notre pays, mais il y a aussi des éléments qui sont là travaillant pour l’autre côté”, a-t-il dénoncé.

Pour lui, il convient à présent de tabler sur ce problème très important, afin qu’il soit analysé et que des solutions s’imposent.

Il sied de noter que le Chef de l’État a mis en place le programme de désarmement, démobilisation, relèvement, communautaire et stabilisation (P-DDRCS), afin de mettre fin à tous les groupes armés qui écument la République.

Pour ce faire, un processus politique a été ouvert à Nairobi, au Kenya afin de ramener tous ces groupes dans cette stratégie du gouvernement.

De l’autre côté, il a été décidé qu’aucune négociation ne sera faite avec tout mouvement déclaré terroriste. C’est notamment le cas des groupes ADF et M23.

Cédric BEYA

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