Kinshasa, 21 juillet 2022- Alors que le gouvernement congolais s’implique pour ramener la paix à travers le processus politique consistant à dialoguer avec les groupes armés d’une part, et de l’autre, de déployer une force régionale dans l’Est du pays, Franck Diongo estime que les accords conclus à Nairobi, au Kenya, après l’adhésion de la RDC à la communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC), est une humiliation pour le peuple et l’armée congolaise.
Redevenu opposant au régime de Félix Tshisekedi suite, dit-il, à son incapacité à trouver la solution à la question de la sécurité du pays, le président du Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) a, ainsi, déssaprouvé cette approche mise en marche par le pouvoir en place.
“Négocié dans des conditions presque controversées, mon Parti désapprouve les accords de Nairobi qui est un compromis d’humiliation du Peuple Congolais et de notre Armée, en ce sens que d’une part, il ne désigne pas l’agresseur de notre territoire et, prévoit d’autre part, la réintégration des groupes armées massacreurs et génocidaires de nos frères et sœurs dans l’EST, et enfin, que la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’EST soit commandée par un Kenyan, étranger sur le Sol congolais, lequel aura de l’ascendance sur notre Armée”, a-t-il déclaré mercredi 20 juillet, au cours de sa sortie médiatique annonçant ouvertement son divorce avec Félix Tshisekedi.
A l’en croire, trois options devraient être mises à contribution par le gouvernement congolais pour mettre fin à ce cycle infernal qui met en mal la quiétude des populations.
“La solution politique : étant une crise de la décomposition de l’Etat et de la Société, la solution ne peut être que celle de la recomposition de l’Etat et de ladite société qui implique la réconciliation nationale pour créer la cohésion nationale
autour de la cause commune, pour la survie de la nation. La solution diplomatique consiste à tirer des leçons du passé, l’intervention sincère et directe des Etats Unis ou de la Russie, soit un compromis de deux à la fois ; recette pour nous la mieux appropriée pour mettre définitivement fin, à cette velléité expansionniste du Rwanda, au regard de l’inefficacité de notre politique en matière de la diplomatie, qui n’est pas courageuse ni ambitieuse. La recette militaire enfin, consiste à faire foi à notre armée, la former, l’équiper, l’organiser, la payer comme il se doit, afin de la rendre efficace et prompte à défendre la souveraineté de notre Nation”, a-t-il suggéré.
Par ailleurs, Franck Diongo soutient que l’état de siège décrété, il y a plus d’une année, a connu malheureusement, “son échec congénital prévisible à raison de la mauvaise organisation gouvernementale en matière de défense et de sécurité, c’est-à-dire, l’incapacité de notre Gouvernement à protéger les nos frontières et sécuriser les personnes et leurs biens”.
A lui d’ajouter que le taux de mortalité a doublé voire même triplé pendant l’état de siège, d’où il exige la levée de cette mesure d’exceptionnelle telle que réclamée, souligne-t-il, avec insistance par la population qui en est victime.
Cédric BEYA