Goma, 27 Juillet n20z2- Malgré le message de déploiement des forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des éléments de la police autour des bases de la Monusco, la situation reste intenable dans la ville de Goma, au Nord-Kivu. Les habitants ont de nouveau barricadé plusieurs axes routiers le matin de mercredi 17 juillet 2022.
Sur l’axe Mutinga-Katoyi, Mutinga-Majengo et Mutinga-instigo, des pierres sont toujours superposés sur la chaussée. Des boutiques et magasins n’ont toujours pas ouvert leurs portes.
Au marché public de Majengo et Virunga les activités commerciales n’ont pas aussi repris. Quelques jeunes rencontrés au grand matin ne jurent que sur le départ de la mission des Nations-Unies pour le maintien de la paix au Congo (Monusco) avant la reprise de toute activité.
Ce, en dépit, des militaires congolais déployés autour des bases de la Monusco pour barrer la route aux manifestants.
La soirée de mardi 26 juillet , le Gouverneur militaire du Nord-Kivu a interdit toute manifestation sur la voie publique. Dans sa communication, il a jugé inacceptable les actes de dérapages et de vandalisme signalés dans les villes de Butembo et Goma ainsi que dans d’autres aglomerations.
“Suite aux actes de pillage, de vandalisme, de destructions méchantes et d’atteinte aux propriétés publiques et privées provoqués par les manifestations anti-Monusco non autorisées, j’appelle les populations des villes de Goma, Butembo, Béni et d’autres aglomerations de la province du Nord-Kivu au calme et à la retenue . Tout en comprenant le ras-le-bol, l’exaspération et le niveau de déception de la population, le juge intolérable et inacceptables, les dérapages enregistrés ça et là sur le terrain ainsi que la récupération des pêcheurs en eaux troubles, avec comme conséquences des pertes en vie humaines, matériels ainsi que des blessés civils, militaires, policiers et casques bleus”, précise-t-il.
Par ailleurs, lors de la communication conjointe avec le chef de la Monusco, le porte-parole du gouvernement a souligné qu’il y a déjà une commission qui s’en charge d’enquêter sur les violences qui ont eu lieu lors de ces manifestations.
Magloire TSONGO