Kinshasa, 3 août 2022- Dans une correspondance adressée à la Monusco, datée du 28 Juillet, le Vice Premier Ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula a exigé à cette mission des Nations Unies de prendre des dispositions pour faire partir, dans un bref délai, son porte-parole Matthias Gilmann, du sol congolais.
Dans le même document, le Chef de diplomatie congolaise motive sa décision par que le fait que ce dernier soit à la base de l’exacerbation des tensions dans le Nord-Kivu notamment par ses déclarations jugées indélicates et inopportunes.
Le porte-parole de la Monusco a, dans une sortie médiatique, affirmé que cette mission est incapable de faire face aux groupes armés. Une déclaration qui a suscité des vives réactions au sein de l’opinion jugeant la présence de cette force inutile après plus de 20 ans malgré toute sa logistique.
“Au regard de l’exacerbation regrettable actuelle des tensions entre la population ovre et la MONUSCO, particulièrement au Nord Kivu, tensions dues notamment aux declarations Indelicates et inopportunes du porte-parole de la MONUSCO, Monsieur Mathias Gillmann, le Gouvernement de la RDC considère que la présence de ce fonctionnaire sur le terntoire national n’est pas de nature à favonser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO”, écrit-il
Ce faisant, Christophe Lutundula insiste auprès des responsables de la Monusco d’accorder un bénéfice de l’urgence à cette position du gouvernement.
Toutefois, le gouvernement a également décidé de réévaluer le plan du retrait de la Monusco sur demande de la population.
Signalons que les manifestations contre la Monusco ont fait 36 morts et plus de 100 blessés.
Cédric BEYA
