Kinshasa, 25 août 2022- Au cours d’un face à face avec la presse ce jeudi, les avocats de Zoé Kabila, ancien gouverneur du Tanganyika sont revenus sur le déguerpissement de leur client.
D’entrée, ils ont dénoncé un vice de procédure, affirmant que ce déguerpissement a eu lieu dans la nuit, et ce sont des militaires qui ont exécuté cette décision.
“Cette opération de déguerpissement illégal s’est déroulée nuitamment jusqu’au matin par des militaires lourdement armés qui ont procédé au bris du portail. Ils sont entrés par effraction après avoir bouclé tout le périmètre en vue d’empêcher tout accès à la parcelle sus visée. Certains biens appartenant à la société Katanga Premier SARL ont été méchamment détruits”, a déclaré Me Benjamin Lukamba.
Et de poursuivre : “la parcelle appartient à la société Katanga Premier SARL, dont Zoé Kabila est associé. Cette personne morale a le certificat d’enregistrement en bonne et due forme depuis 2021”.
Pour ce conseil du petit frère de Joseph Kabila : “la parcelle était attribuée en 1989 à l’auditeur général des FAZ Makutu Kundo Kwangele. Il a signé un contrat de cession avec le ministère de portefeuille qui gérait le domaine privé de l’Etat à l’époque et a obtenu en bonne et due forme le certificat d’enregistrement”.
Et d’éclaircir : “c’est en 2004 qu’il a vendu cette parcelle à Joachim Ipote, avant d’être vendue encore une fois en 2007 à la société Cosha Investment SARL, une société de Zoé Kabila. En 2021 que Cosha Investment va céder cette parcelle à Katanga Premier pour se conformer au nouveau code minier”.
Me Benjamin Lukamba a indiqué, par ailleurs, que “c’est donc par erreur que l’arrêté pris par le Ministre Kokonyange l’a reprise sur les biens du domaine privé de l’Etat”.
A lui de s’interroger : “entre l’arrêté et le certificat qu’est-ce qui prime?”
Les avocats de Zoé Kabila annoncent ainsi deux (2) actions judiciaires contre le ministère de l’Urbanisme et Habitat notamment devant le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe pour “trouble de jouissance” ainsi qu’au conseil d’Etat pour “recours en annulation de l’arrêté de l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat”.
La Rédaction