Kinshasa, 01 septembre 2022- La révélation de l’opposant, Martin Fayulu, au sujet des émoluments des parlementaires congolais ne cesse de faire parler la classe politique.
La dernière en date concerne l’avertissement aux allures des menaces proférées aux élus par le président de la chambre basse du parlement congolais, Mboso Nkodi’apwanga. Sans citer la sanction que courait un député qui se livrerait à aller dans le même sens que Martin Fayulu, le speaker du parlement a mis en garde les députés nationaux.
“Les Deputés nationaux qui s’évertuent à faire semblant de soutenir, mais sans le prouver, les propos mensongers portant le salaire des Députés à 21.000$ seront sanctionnés“, lit-on dans un message du Cabinet du président de la chambre basse du parlement congolais.
Autres réactions sont celles du ministre de la fonction publique, Jean Pierre Lihau et l’ancien ministre de l’ESU, Steve Mbikayi. Tous membres de l’Union sacrée. A les en croire, la révélation de Martin Fayulu sur la somme de 21.000 dollars que touche les députés comme émolument n’est qu’une façon, pour cet opposant, de se faire une santé politique.
Argument non partagé par d’autres couches sociales dont certaines dénoncent ce qu’elles considèrent d’injustice sociale. Ce, au regard d’écart considérable de salaire entre les fonctionnaires de l’Etat et des acteurs politiques.
Les avis des députés sur leur salaire
La révélation, mercredi 30 août de la somme que touche des députés comme émolument a poussé à des sorties médiatiques de plusieurs parlementaires.
Sorties qui n’ont visiblement pas apaisé les esprits au regard de la contradiction qui s’observe dans leurs dires. Si pour le député Nsingi Pululu le salaire d’un parlementaire s’élève à 7.000 dollars, pour Gratien Iracan celuis-ci serait de 4.000, 12.000 pour Paul Tshilumbu et 8.000 d’après Delly Sesanga.
Une contradiction qui ne réussit qu’à légitimer le caractère budgétivore tant décrié des institutions de l’Etat congolais au lieu de renseigner réellement sur l’affaire.
En effet, comme le Premier ministre l’a reconnu lors d’un conseil des ministres, les institutions de l’Etat congolais profitent le plus du budget de l’Etat par rapport à la population. Un paradoxe qui continue à attendre des résolutions tant promis par le Chef du gouvernement Jean Michel Sama à l’heure où les performances économiques s’avèrent bénéfiques au pays.
Manassé DIBWA