Goma, 03 octobre 2022- Au moins trois personnes ont péri dans un camp des déplacés de Rwasa-Kagunga, situé à 2 kilomètres de la cité de Kiwanja, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Selon le notable Aimé Mbusa Mukanda, ces trois personnes sont mortes généralement suite à la famine. Pour lui, au-delà de la famine, les déplacés de la guerre qui oppose le M23 aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) traversent des moments difficiles. A ce site, il y a également carence d’eau potable, mais également les soins médicaux.
“[…] Nous venons d’enregistrer 3 morts dans moins d’une semaine dans le camp des déplacés de Rwasa situé à 2 km de Kiwanja dans la commune rurale de Rutshuru. Ces trois personnes sont mortes par la famine. Parmi plus de 200 000 déplacés de cette guerre, 90% n’ont pas de quoi manger pour leur survie. Aux côtés de la famine, la carence en eau potable s’observe aussi. Il y a également le manque d’une structure sanitaire où les soins devraient être gratuits”, a fait savoir à dépêche.cd Aimé Mbusa.
Cet acteur de défense des droits humains appelle le gouvernement congolais à intensifier les offensives contre les terroristes du M23 pour que les déplacés regagnent leurs milieux d’origine. Aimé Mbusa Mukanda appelle tout de même les humanitaires à secourir à ces déplacés.
“Nous regrettons le silence radio des quelques députés nationaux élus de Rutshuru. Nous lançons un cri d’alarme aux personnes de bonne volonté pour venir en aide aux différents déplacés venus de Rutshuru et Nyiragongo”, a-t-il laissé entendre.
Déjà trois mois, depuis que les terroristes du M23, appuyés militairement par le Rwanda, occupent la cité frontalière de Bunagana, située en groupement de Jomba, dans le territoire de Rutshuru. Sur place, ceux-ci sont accusés de plusieurs exactions commises à l’endroit des populations civiles.
Magloire TSONGO