Kinshasa, 28 octobre 2022 : Dans le but participer activement au processus de la paix et aux instances de prise de décision, les organisations féminines de la ville de Goma, au Nord-Kivu font bloc pour fédérer les efforts des femmes leaders qui ont travaillé pour le Congo.
La journée de jeudi 27 octobre 2022 a été marquée par le lancement de leur organisation dénommée “Mouvement Féminin Inter Générationnel pour la Paix et la Bonne gouvernance en RDC”. La particularité de ce mouvement est de voir les femmes et filles en unité pour prendre part au processus de recherche de la paix et surtout aider le gouvernement à mettre hors d’état de nuire les rebelles du M23.
Préoccupés par le fait que l’incidence des violences basées sur le genre aggravées actuellement par les conflits armés, les membres de ce mouvement veulent capitaliser le temps pour le bon déroulement du processus électoral dans la partie Est de la RDC.
“[…] Nous ne sommes seulement juste entrain d’adhérer, mais nous voulons participer au processus de la paix. Que la femme aussi participe aux différentes assises et surtout quelle soit présente et qu’on tienne compte de sa prise de parole à ces différentes discussions, parce que dans les différentes situations que nous vivons, nous avons toujours été mises en ecart. Mais pour le moment, nous aimerions être participantes et présenter les inquiétudes par rapport aux situations de la femme en RDC. Notre particularité est que nous sommes entrain de vouloir fédérer les efforts des femmes leaders qui ont travaillé, car depuis des années, voir même 2.000 m, il y a des femmes qui ont travaillé pour la recherche de la paix en RDC, et il y a eu des avancées seulement on se dit qu’il était aussi mieux de mêler les différentes générations des femmes. Ça veut dire que nous voulons nous unir entre filles et femmes pour montrer au peuple congolais que nous sommes également capable”, a indiqué Huguette Nanga, l’une des fondatrices du mouvement.
Celle-ci appelle le gouvernement à capitaliser l’implication de la femme congolaise dans le processus de recherche de la paix et particulièrement celui de Nairobi en cours de programmation.
Huguette Nanga et ses collègues estiment qu’il sera pour elles, l’occasion de saisir les chefs des partis politiques pour les pousser à aligner les femmes leaders du Nord-Kivu comme candidates aux prochaines échéances électorales.
“[…]Nous recommandons au gouvernement de renforcer la participation et l’implication des femmes au processus de recherche de paix, à tous les niveaux particulièrement au processus de Nairobi en cours de programmation ; de privilégier les résolutions qui cadrent avec les actions de rétablissement de la paix durable. Aux femmes et aux jeunes filles, de renforcer la sensibilisation auprès des femmes pour les amener à s’engager devant les instances de décisions et les différents programmes de recherche et des négociations de paix. Conscientiser les femmes et les jeunes filles à se solidariser pour la paix et leur participation aux instances de prise des décisions ; plaidoyer auprès des responsables des partis politiques pour aligner les femmes candidates ; plaidoyer auprès des membres des familles des candidates pour le soutien et accompagnement. À la communauté internationale, de s’impliquer pour un soutien aux actions de paix pour la reprise effective et immédiate de Bunagana, comme ça été le cas en 2013 lors de l’occupation de la ville de Goma par le mouvement M23”, laisse-t-elle entendre.
Pour le moment, les affrontements entre les rebelles du M23 et les forces armées de la RDC se poursuivent dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Ici, ces violents affrontements ont occasionné un déplacement massif des populations civiles.
Magloire TSONGO