Kinshasa, 29 octobre 2022 : Au total 370 cas d’incidents sécuritaires et humanitaires ont été notifiés depuis juillet jusqu’à septembre 2022, dans la région de Beni, au Nord-Kivu. Ces incidents sont commis par plusieurs acteurs notamment des rebelles ADF, des militaires des forces armées congolaises (FARDC), la police (PNC), des hommes armés, également la population par des cas de justice populaire et des gardes du Parc.
Ces incidents sont répertoriés dans le rapport de l’organisation Forum de paix sur l’analyse des données sur les violences et le contexte socio-économique, sécuritaire et humanitaire de Beni. Ce rapport a été rendu public vendredi 28 octobre 2022, en présence des différentes autorités militaires et civiles, des représentants des forces vives, des mouvements citoyens et groupes des pressions et d’autres représentants des différentes couches sociales de la région.
D’après l’ONG, on note parmi ces incidents, les massacres de 107 civils par les acteurs armés notamment les ADF, alliés de l’État islamique dans la zone. Outre ces terroristes ADF, des militaires des forces armées congolaises (FARDC), et la Police sont aussi cités comme auteurs de violences dans ce rapport. Ces forces de sécurité sont essentiellement citées dans les arrestations arbitraires et tracasseries aux différentes barrières.
Pourtant victime, le rapport révèle par ailleurs que la population est aussi auteur des violences dans la zone, au cours de la période en étude. Cette dernière devient auteur des atrocités lors des cas de justice populaire devenue monnaie courante à Beni.
Les hommes armés auteurs de plusieurs cas d’insécurité dont des cambriolages dans des maisons, mais également des gardes parc, auteurs de cas de torture des cultivateurs sous prétexte d’une violation du PNVI.
Pour chuter, le Forum de paix de Beni, demande au gouvernement congolais de prendre ses responsabilités dans la sécurisation des civils, mais également aux services de sécurité cités, à s’améliorer d’avantage pour que la region soit pacifiée. Cette ONG décourage aussi la justice populaire dans la zone.
Roger KAKULIRAHI