Kinshasa, 23 novembre 2022- Sur invitation du président angolais João Lourenço, en sa qualité de médiateur de l’Union africaine (UA) et de président de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), trois Chefs d’État, dont Félix Tshisekedi, Paul Kagame et Evariste Ndayishimiye sont attendus à Luanda.
Ces leaders africains devront discuter autour du Plan d’Action pour la Paix qui, jusque-là est dérangé par l’activisme du M23 à l’Est de la RD Congo. Il y a aussi le rétablissement de bonnes relations entre Kinshasa et Kigali, mis en mal par ce conflit.
Le président burundais Évariste Ndayishimiye et le médiateur de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est (EAC), Uhuru Kenyatta ont également été invités à ce mini-sommet.
Pas de dialogue avec le M23
Kinshasa a affirmé mardi qu’il était hors de question de discuter avec les rebelles du M23 tant qu’ils ne se seraient pas retirés des zones qu’ils occupent dans l’est de la République démocratique du Congo.
“Les conditions sont connues: vous vous retirez des localités occupées et à ce moment-là, on fait le point pour voir comment vous intégrer dans le processus tel que c’était prévu au départ”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Il a rappelé que le processus de Nairobi enclenché par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) pour tenter de ramener la paix dans l’est de la RDC, en proie aux violences de multiples groupes armés depuis près de 30 ans, avait commencé en avril.
“Tout le monde était d’accord pour qu’il y ait un dialogue avec les groupes armés. Pourquoi ce processus n’a pas continué? Parce qu’un groupe, pendant qu’on était déjà en train de discuter, voulait recourir à la violence, sous instigation rwandaise”, a accusé Muyaya, à propos du M23.
Makambo Bernetel